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«Aller voir des gens que l’on aime bien n’est pas un bris de neutralité»

28.04.2022 20h59 Rédaction

La délégation de quatre parlementaires suisses s’est rendue à Kiev ce mercredi. Yves Nidegger, conseiller national (UDC/GE), nous raconte.

C’était un voyage-éclair, à peine une journée sur place. «C’est que l’on peut faire sur place en si peu de temps, c’est ressentir, voir aux gens sur place, voir l’état des villes», raconte Yves Nidegger. Si l’UDC a critiqué le manque de neutralité de la Confédération, le parlementaire a souhaité être du voyage: «Il n’y a pas de contradiction, la neutralité ne vous interdit pas d’aller serrer la main de vos amis, encore moins quand il sont attaqués. La neutralité qui a été violée par le Conseil fédéral, c’est d’entrer en guerre économique contre la Russie.»

«La Suisse est très présente sur le plan humanitaire»

Il assure que l’Ukraine demande «des armes, de l’argent, que la Suisse condamne l’invasion russe comme un génocide, que nous fassions les Russes des organisations internationales où elle a des positions fortes, que la Suisse refuse le gaz et le pétrole de Russie et que l’Ukraine intègre l’Union européenne. Il y a des positions sur lesquelles la Suisse ne peut pas répondre, comme vendre des armes à des pays en guerre. Pour ce qui est des sanctions, je pense personnellement que nous en faisons suffisamment. Reste le plan humanitaire, sur lequel la Suisse est très présente.»

Mais que faudra-t-il faire, une fois la guerre finie? Selon Yves Nidegger, l’aide aux pays de l’Est pourrait être en partie redistribuée pour la reconstruction du pays. «Mais la question n’est pas aujourd’hui de reconstruire avant que les conflits soient terminés.»