A Gaza, les hôpitaux deviennent des camps de déplacés improvisés
A Gaza, en se réfugiant dans les hôpitaux, les déplacés espèrent échapper aux bombes (Photo prétexte).
Photo: KEYSTONE/AP/Fatima ShbairDes centaines de familles palestiniennes s'entassent désormais dans les hôpitaux de la bande de Gaza, espérant trouver dans ces établissements déjà bondés un abri aux bombardements incessants de l'armée israélienne, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Pour l'Unicef, 'si de l'eau et du carburant ne rentrent pas immédiatement à Gaza', ses habitants sont 'en danger imminent de mort ou d'épidémies'.
Mais jusqu'ici, l'unique ouverture sur le monde de Gaza qui n'est pas aux mains d'Israël, le terminal de Rafah vers l'Egypte, reste fermé.
Il a été bombardé pour la quatrième fois lundi soir et Israéliens, Egyptiens et Américains ne parviennent pas à s'accorder sur un mécanisme pour faire entrer l'aide, sortir les étrangers de Gaza et donner les garanties de sécurité réclamées par Egyptiens et Israéliens.
En attendant, si Israël assure avoir rétabli partiellement l'approvisionnement en eau, le robinet ouvert dans l'est de Khan Younès n'apporte aux Gazaouis que 'moins de 4% de leur consommation d'avant' la guerre.
Plus de 10'000 blessés
Amira, 44 ans, s'est installée avec ses enfants dans la cour de l'hôpital Nasser de Khan Younès, dans le sud de la petite enclave palestinienne, vers lequel un million d'habitants se sont déplacés depuis que l'armée israélienne leur a ordonné de quitter le Nord.
'Tout notre corps gratte, ça fait une semaine qu'on ne s'est pas douchés, la mort nous serait plus clémente', dit-elle à l'AFP, en préparant des sandwiches avec les quelques galettes de pain qu'elle a pu récupérer pour ses enfants.
Chaque heure depuis le 7 octobre et l'attaque surprise du Hamas - plus de 1400 morts en Israël - qui a déclenché des représailles meurtrières, le bilan ne cesse de s'alourdir à Gaza.
On compte déjà au moins 2750 morts, dont des centaines d'enfants, plus de 10'000 blessés et les soignants s'inquiètent pour tous les patients chroniques de la petite enclave palestinienne, pauvre et surpeuplée, privée de tout: médicaments, électricité et eau.
/ATS