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Annulation d'un jugement-phare sur le climat en Australie

15.03.2022 04h09

Annulation d'un jugement-phare sur le climat en Australie

En juillet 2020, un juge avait donné raison à un groupe de lycéens australiens qui avait fait valoir que la ministre de l'environnement devait prendre en compte les conséquences du changement climatique sur les enfants lorsqu'elle approuve des projets d'énergies fossiles (image d'illustration).

Photo: KEYSTONE/EPA AAP/MICK TSIKAS

Un tribunal australien a estimé mardi que le ministre de l'Environnement n'est pas tenu de protéger les enfants des méfaits du changement climatique. Il a annulé ainsi une décision historique.

Un groupe de lycéens avait fait valoir que la ministre australienne de l'Environnement, Sussan Ley, devait prendre en compte les conséquences du changement climatique sur les enfants lorsqu'elle approuve de nouveaux projets d'exploitation de combustibles fossiles.

En juillet 2020, un juge leur a donné raison, estimant que la ministre doit 'éviter de causer des dommages corporels ou la mort' aux moins de 18 ans en raison des 'émissions de dioxyde de carbone dans l'atmosphère terrestre'.

Mais le ministère a aussitôt fait appel de ce jugement.

Mardi, la Cour fédérale s'est rangée du côté du ministère, en raison notamment de l''augmentation minime du risque' que représente la mine de charbon au centre de l'affaire - la mine Vickery exploitée par Whitehaven.

Anjali Sharma, 17 ans, s'est dit 'dévastée' comme ses camarades par la décision. 'Il y a deux ans, l'Australie était en feu, aujourd'hui, elle est sous les eaux. Brûler du charbon rend les incendies de forêt et les inondations plus catastrophiques et plus meurtriers. Quelque chose doit changer', a-t-elle exhorté.

Izzy Raj-Seppings, 15 ans, veut retenir l'aspect positif du jugement. 'Le tribunal a admis que les jeunes supporteront l'essentiel des impacts de la crise climatique', a-t-elle déclaré, estimant qu'il s'agit d'une étape importante dans les litiges relatifs au climat.

Les avocats des lycéens doivent décider s'ils interjettent appel auprès de la plus haute instance judiciaire du pays. Le gouvernement australien n'a pas pour l'heure répondu aux demandes de réaction.

/ATS