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Argentine: la condamnation de l'ex-présidente Kirchner confirmée

10.06.2025 23h23

Argentine: la condamnation de l'ex-présidente Kirchner confirmée

Cristina Fernandez Kirchner en raison de son âge, 72 ans, devrait éviter la prison au bénéfice d'une assignation à résidence.

Photo: KEYSTONE/AP/Rodrigo Abd

La cour suprême argentine a confirmé mardi la condamnation de l'ex-présidente Cristina Kirchner à six ans de prison et une inéligibilité à vie pour fraude pendant sa présidence. La figure de la politique argentine depuis 20 ans devrait toutefois éviter la prison.

Dans son jugement, la cour considère que les peines prononcées en première et deuxième instances 'étaient fondées sur les nombreuses preuves produites'. En conséquence, elle 'rejette le recours' de la politicienne de centre-gauche qui, en raison de son âge, 72 ans, devrait bénéficier d'une assignation à résidence.

La cour suprême devait se prononcer sur le recours présenté par Mme Kirchner contre sa condamnation prononcée à la fin 2022 à six ans de prison et une inéligibilité à vie, pour 'fraude au préjudice de l'administration publique' durant sa présidence. Le jugement avait été confirmé en deuxième instance en 2024.

L'affaire porte sur l'attribution de marchés publics - des chantiers routiers - dans le fief de Mme Kirchner à Santa Cruz pendant ses mandats présidentiels (2007-2015). Huit co-accusés, des ex-fonctionnaires provinciaux, chefs d'entreprises, avaient également été condamnés.

'Persécution politico-judiciaire'

'Justice. Fin', a commenté peu après le jugement le président ultralilbéral Javier Milei sur le réseau social X.

'La République fonctionne et tous les journalistes corrompus, complices de politiciens menteurs, ont été démasqués dans leurs opérettes sur le prétendu pacte d'impunité', a-t-il ajouté en référence à des spéculations selon lesquelles divers pans de la scène politique se seraient entendus pour éviter une condamnation à Mme Kirchner.

Mme Kirchner, qui nie toute malversation, n'a eu de cesse dans cette procédure de dénoncer une 'persécution politico-judiciaire' pour la 'bannir' de la politique. 'Ils me veulent soit prisonnière soit morte', a-t-elle encore lancé samedi lors d'une réunion, en référence à l'attentat auquel elle a réchappé en 2022.

Plusieurs centaines de sympathisants de Mme Kirchner, réunis depuis le matin devant le siège du parti justicialiste, ont exprimé leur soutien et colère à l'annonce du jugement, a constaté l'AFP.

/ATS