Assaut du Capitole: l'ex-vice-président Pence assigné à témoigner
Mike Pence avait refusé d'être entendu par la commission d'enquête de la chambre des représentants sur l'attaque du Capitole (archives).
Photo: KEYSTONE/AP/John MinchilloL'ancien vice-président américain Mike Pence a été assigné à témoigner par le procureur spécial chargé d'enquêter sur Donald Trump, ont rapporté jeudi plusieurs médias. Il sera notamment entendu sur son rôle exact dans l'assaut du Capitole le 6 janvier 2021.
Cette assignation a été décidée après 'des mois de négociations entre les procureurs fédéraux et l'équipe juridique de M. Pence', a indiqué la chaîne ABC. Son témoignage pourrait aider à faire la lumière sur l'étendue des efforts de l'ancien président américain visant à empêcher la certification de la victoire de son rival démocrate Joe Biden à la présidentielle de 2020.
Donald Trump avait en effet publiquement fait pression sur Mike Pence pour qu'il ne certifie pas les résultats de l'élection, le 6 janvier 2021, au moment où il se trouvait au Capitole assiégé par les partisans de l'ex-président républicain.
Actes 'irresponsables'
Ces agissements ont été dénoncés comme 'irresponsables' par Mike Pence, candidat potentiel à la présidentielle de 2024, qui a néanmoins refusé d'être entendu par la commission d'enquête de la chambre des représentants sur l'attaque du Capitole.
En plus de cette enquête, le procureur spécial Jack Smith, nommé en novembre par le ministre américain de la justice, supervise une deuxième investigation sur la gestion par l'ex-président de documents confidentiels censés être archivés après son départ de la Maison-Blanche.
Donald Trump, qui a déjà annoncé sa candidature à l'élection présidentielle de 2024, pourrait tenter d'empêcher le témoignage de son ancien vice-président en brandissant une prérogative du pouvoir exécutif de garder confidentielles ses communications, comme il a essayé de le faire avec d'autres responsables cités à témoigner dans l'enquête fédérale.
Le procureur spécial devra décider s'il recommande ou non l'inculpation du milliardaire républicain, et il reviendra au ministre de la justice de trancher.
/ATS