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Attentats djihadistes de 2005: recueillement au Royaume-Uni

07.07.2025 16h16

Attentats djihadistes de 2005: recueillement au Royaume-Uni

Une cérémonie d'hommage a eu lieu à la cathédrale St Paul.

Photo: KEYSTONE/AP/Stefan Rousseau

Une pluie de pétales blanches est tombée lundi dans la cathédrale St Paul à Londres en hommage aux 52 victimes des attentats islamistes de juillet 2005. Des commémorations également marquées par un message du roi Charles III louant 'l'esprit d'unité' des Britanniques.

Les cérémonies marquant le 20e anniversaire de ces attentats-suicides ont débuté peu avant 09h00 (10h00 en Suisse) avec le dépôt au mémorial du 7 juillet à Hyde Park de deux gerbes, portées par le Premier ministre Keir Starmer et le maire de la capitale Sadiq Khan.

Le 7 juillet 2005 au matin, quatre islamistes britanniques inspirés par Al-Qaïda se sont fait exploser dans trois rames de métro et un autobus circulant à l'heure de pointe dans le centre de Londres, faisant 52 morts et des centaines de blessés.

Il s'agissait des premiers attentats-suicides commis sur le sol britannique. Une minute de silence a été observée dans le métro londonien, ainsi qu'au tournoi de tennis de Wimbledon.

Une cérémonie d'hommage a eu lieu à la cathédrale St Paul, en présence notamment du chef du gouvernement et du duc et de la duchesse d'Edimbourg, le prince Edward et son épouse Sophie, qui représentaient le roi Charles.

Ils ont été rejoints par des survivants, des proches des victimes mais aussi des personnels de service d'urgence qui ont été dépêchés sur les lieux des attaques.

'Unis contre la haine'

Le service s'est ouvert avec une prière lue par le doyen de la cathédrale, le révérend Andrew Tremlett. Les noms des victimes ont ensuite été égrenés sous une pluie de pétales blanches lancées depuis le dôme de la cathédrale.

'Nous pensons avec une profonde tristesse aux 52 innocents tués dans ces actes d'un mal insensé et au chagrin persistant de leurs proches', a déclaré dimanche le roi Charles III dans un communiqué.

Le souverain a également souligné 'l'esprit d'unité qui a aidé Londres et (la) nation à guérir' et rappelé l'importance de 'bâtir une société où les personnes de toutes confessions et de tous les horizons peuvent vivre ensemble'.

'Ceux qui ont tenté de nous diviser ont échoué', a affirmé Keir Starmer dans un message diffusé lundi. 'Nous étions unis à l'époque et nous sommes unis aujourd'hui, contre la haine et pour les valeurs qui nous définissent : liberté, démocratie et Etat de droit'.

Vingt ans après les faits, Daniel Biddle est toujours marqué par ces événements, comme il l'a raconté à la BBC. Il avait 26 ans lorsqu'il a perdu ses deux jambes et son oeil gauche dans l'une des explosions.

Au-delà du 'chagrin' qui l'étreint encore aujourd'hui, il ne peut effacer de sa mémoire le moment où il a vu l'un des kamikazes déclencher son engin explosif dans un train. 'Ce visage est gravé dans ma tête', a-t-il confié.

'Davantage à l'abri'

Depuis 2005, plusieurs attentats ont secoué le Royaume-Uni mais aucun de cette ampleur. Parmi les plus importants, l'attentat-suicide au Manchester Arena de mai 2017, qui a fait 22 morts, et celui à la voiture bélier sur le London Bridge en juin de la même année, qui a fait huit morts. Ces deux attaques ont été revendiquées par le groupe Etat islamique (EI).

'Nous sommes davantage à l'abri du terrorisme parce que les services de sécurité ont mis en place un très bon système', a assuré lundi à la BBC Tony Blair, qui était Premier ministre au moment des attentats de 2005.

Toutefois, a-t-il concédé, 'tant que l'idéologie (djihadiste, NDLR) existera, il y aura un problème'.

La ministre de l'Intérieur Yvette Cooper a souligné dimanche dans le Sunday Mirror que l'islamisme et l'extrémisme de droite étaient les 'plus grandes menaces' pesant sur le Royaume-Uni.

A l'occasion de cet anniversaire, plusieurs documentaires et une série Netflix ont été récemment diffusés.

/ATS