Au moins quatre morts dans une frappe russe sur Zaporijjia
Une clinique privée a été endommagée par une frappe russe à Zaporijjia.
Photo: KEYSTONE/AP/Andriy AndriyenkoAu moins quatre personnes ont été tuées et 19 autres blessées mardi dans une frappe de missile russe qui a 'détruit' une clinique privée dans la ville de Zaporijjia, dans le sud de l'Ukraine, selon les autorités.
L'attaque a eu lieu en début d'après-midi, touchant 'des infrastructures civiles' dans le centre-ville de Zaporijjia, a indiqué sur Telegram le gouverneur régional, Ivan Fedorov.
Selon un nouveau bilan de la police, quatre personnes ont été tuées et 19 blessées, dont un enfant de cinq ans, et d'autres victimes pourraient encore se trouver sous les décombres.
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a condamné 'une attaque brutale' des forces russes qui a également endommagé un immeuble de bureaux et d'autres bâtiments.
Il a exhorté une nouvelle fois les Occidentaux à fournir davantage de systèmes de défense antiaérienne à l'Ukraine, notamment des batteries Patriot américaines dont il a dit avoir besoin de 'dix à douze' unités.
'Nous ne disposons pas de suffisamment de systèmes pour protéger notre pays contre les missiles russes. Mais nos partenaires disposent de ces systèmes', a-t-il plaidé.
Frappes intensifiées
La Russie a intensifié ses frappes contre le sud de l'Ukraine ces dernières semaines. Vendredi, une attaque russe a déjà fait dix morts à Zaporijjia.
Des experts et militaires ukrainiens estiment que l'armée russe pourrait préparer une nouvelle offensive terrestre sur le front Sud, notamment dans la région de Zaporijjia où les positions sont restées globalement inchangées depuis des mois.
Une telle attaque constituerait un défi pour l'armée ukrainienne, déjà à la peine sur le front Est et qui est engagée dans la région russe frontalière de Koursk, dont elle occupe une petite partie.
Les autorités ukrainiennes avaient déjà fait état dans la matinée de trois personnes tuées et d'au moins 17 blessées au cours des dernières 24 heures dans des bombardements russes sur la région de Donetsk (est) et de Kherson (sud).
Dans la région de Kharkiv, dans le nord-est de l'Ukraine, les habitants du village de Ridkodoub ont raconté aux journalistes de l'AFP vivre dans la peur des attaques de drones et de missiles russes.
'Nous voulons que cela s'arrête le plus vite possible pour que les gens puissent vivre en paix. Tant de gens sont morts et c'est particulièrement triste de voir des enfants se faire tuer', a déclaré Lioudmyla Kovatch, 71 ans.
Elle a dit souhaiter que des négociations mettent fin à la guerre, même si elle craint que 'd'ici à ce que tout soit réglé, il ne restera plus personne' dans le village, alors que le bruit des explosions résonnait au loin.
/ATS