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Bélarus : l'opposant emprisonné Viktor Babariko hospitalisé

27.04.2023 10h14

Bélarus : l'opposant emprisonné Viktor Babariko hospitalisé

La cheffe de l'opposition bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa a écrit sur Telegram avoir reçu dans la nuit des informations selon lesquelles "Viktor Babariko a été hospitalisé avec des traces de passage à tabac".

Photo: KEYSTONE/EPA/FILIP SINGER

Viktor Babariko, l'une des figures de l'opposition bélarusse, qui purge une lourde peine de prison, a été hospitalisé dans une unité des soins chirurgicaux, a-t-on appris jeudi de sources médicales. Ses soutiens affirment qu'il a été passé à tabac en détention.

'Babariko se trouve dans une unité des soins chirurgicaux', a dit à l'AFP un porte-parole de l'hôpital central de Novopolotsk, une ville du nord-est du Bélarus où l'opposant est détenu dans une colonie pénitentiaire.

Le service de presse de Viktor Babariko a confirmé son hospitalisation, sans plus de détails pour l'heure. Selon ses soutiens, cet homme de 59 ans a été battu en prison.

'Traces de passage à tabac'

Ainsi, la cheffe de l'opposition bélarusse Svetlana Tikhanovskaïa a écrit sur Telegram avoir reçu dans la nuit des informations selon lesquelles 'Viktor Babariko a été hospitalisé avec des traces de passage à tabac'.

'Nous demandons qu'on montre publiquement dans quel état il se trouve et qu'on autorise ses avocats et ses proches à le rencontrer', a-t-elle poursuivi.

Principal rival de Loukachenko

Viktor Babariko, un ancien banquier devenu le principal rival du président bélarusse Alexandre Loukachenko à l'élection présidentielle de 2020, a été arrêté en pleine campagne électorale, quelques semaines avant le scrutin. Il a été condamné à 14 ans de prison en juillet 2021 pour corruption.

Au pouvoir depuis 1994, Alexandre Loukachenko a été réélu en 2020 à l'issue d'une présidentielle jugée frauduleuse qui a conduit des dizaines de milliers de personnes à manifester dans les rues. Les arrestations massives, exils forcés et emprisonnements de militants et de journalistes ont brisé ce mouvement.

Selon le centre bélarusse Viasna de défense des droits humains, le Bélarus compte actuellement plus de 1400 prisonniers politiques.

/ATS