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Des proches des détenus d'Olenivka en appellent à l'ONU et au CICR

26.09.2023 14h51

Des proches des détenus d'Olenivka en appellent à l'ONU et au CICR

Le CICR a affirmé à plusieurs reprises ne pas avoir accès aux détenus d'Olenivka sous contrôle russe (archives).

Photo: KEYSTONE/AP

Des proches de prisonniers de guerre ukrainiens tués dans l'explosion du centre de détention d'Olenivka sont venus à Genève, plus d'un an après, pour en appeler à l'ONU et au CICR. Ils ont demandé de mettre la pression sur Moscou pour un accès aux blessés.

'Personne n'a pu vérifier' la situation après cette explosion fin juillet 2022 dans l'Est de l'Ukraine sous contrôle russe, a déclaré mardi la responsable d'un collectif de près de 150 familles, Oleksandra Mazur, dans une réunion en marge du Conseil des droits de l'homme. Plus de 50 prisonniers sont décédés et plus de 100 ont été blessés, dont certains ont succombé en raison du manque de soins, selon les proches des victimes. L'Ukraine et la Russie se rejettent la responsabilité.

Parmi les victimes, se trouvaient de nombreux combattants qui avaient résisté pendant des mois aux assauts russes à Marioupol. Une soeur d'une victime, Ksenia Prokopenko, a expliqué que sa famille n'avait eu la confirmation d'un test ADN qu'en mai dernier pour identifier son frère. Son cadavre n'était pas reconnaissable, dit-elle.

Elle appelle à des investigations indépendantes, avant qu'il ne soit trop tard pour obtenir des preuves qui permettront de poursuivre les responsables. 'Nous n'avons pas d'indication depuis plus d'un an', a affirmé de son côté Mme Mazur. Elle a promis de continuer à lutter, malgré le danger, pour éviter que la Russie ne poursuive son 'génocide'.

'Attaque terroriste'

Dmytro Andriuschenko était présent à Olenivka, mais pas dans le bâtiment ciblé. Il avait été placé à l'isolement parce qu'il avait relayé une désapprobation face à l'attitude des geôliers. Il dit avoir vu l'explosion et les gardes qui riaient, ne portant pas assistance aux blessés. 'Les Russes ont perpétré l'une des pires attaques terroristes contre des prisonniers de guerre protégés par les Conventions de Genève', ajoute-t-il.

Mardi, une minute de silence a été observée en hommage aux victimes. Plusieurs intervenants ont demandé à l'ONU et au Comité international de la Croix-Rouge (CICR) de mettre davantage 'la pression' sur Moscou.

L'un d'entre eux, un Britannique condamné à la peine capitale par la Russie pour avoir combattu en Ukraine, avant d'être échangé avec des détenus russes, a appelé à aider les familles des blessés 'dont la situation reste inconnue'. Ceux-ci doivent avoir accès à des soins et à des conditions humaines, a-t-il également affirmé.

Au total, plusieurs dizaines de prisonniers ont été échangés. Plus de 2500 ont été libérés, mais des milliers restent détenus par les Russes, selon les autorités ukrainiennes.

/ATS