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Dissolution du groupuscule d'ultradroite les Zouaves Paris

05.01.2022 14h05

Dissolution du groupuscule d'ultradroite les Zouaves Paris

Photo: KEYSTONE/AP/FRANCOIS MORI

Le groupuscule d'ultradroite les Zouaves Paris a été dissous mercredi en Conseil des ministres, a annoncé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin. Il est soupçonné notamment d'être impliqué dans les violences commises lors d'un meeting d'Eric Zemmour en décembre.

Sur Twitter, M. Darmanin a accusé le groupuscule d'appeler 'à la haine et à la violence'. Le décret de dissolution reproche à ce groupe informel, apparu en 2017 et rassemblant une vingtaine de membres, d'être 'à l'origine de nombreux et récurrents agissements violents', de 'propager un discours ouvertement raciste' et de diffuser 'régulièrement des images reprenant les symboles de l'idéologie nazie'.

Les publications de ce rassemblement adepte d'actions éclair à l'image des 'hooligans' défendent 'le concept de supériorité des 'blancs'', selon le décret. Le groupuscule, surnommé les ZVP, est né du rassemblement d'anciens membres du Groupe union défense (GUD), du Bastion social et de Génération identitaire, tous deux dissous.

Toujours selon le décret, les Zouaves Paris 'valorisent par leurs publications les comportements violents à l'encontre des homosexuels et transsexuels'.

Coups de poing et jets de chaise

Soupçonné d'être impliqué dans les violences qui ont visé des militants de SOS Racisme le mois dernier lors de la réunion électorale d'Eric Zemmour à Villepinte, près de Paris, le dirigeant présumé du groupe, Marc de Cacqueray-Valmenier, a été mis en examen pour violences volontaires mi-décembre.

Le 5 décembre, en plein discours du candidat d'extrême droite à la présidentielle, plusieurs militants de SOS Racisme qui avaient exhibé des T-shirts 'Non au racisme' avaient été victimes de coups de poing et de jets de chaises par des soutiens de l'orateur.

Avant cette action, les ZVP avaient participé à la manifestation du 1er décembre 2018 des 'gilets jaunes', la plus violente et marquée par le saccage de l'Arc de Triomphe.

Pour sa 'participation à un groupement en vue de commettre des dégradations' lors de celle-ci, Marc de Cacqueray-Valmenier a été condamné à six mois de prison avec sursis assortis de 105 heures de travail d'intérêt général.

Les ZVP ont aussi revendiqué l'attaque à coups de battes de baseball et d'aérosols de gaz lacrymogène du bar Saint-Sauveur, lieu emblématique de la mouvance antifasciste dans le quartier de Ménilmontant à Paris.

/ATS