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Douze missiles balistiques tirés de l'extérieur de l'Irak sur Erbil

13.03.2022 02h38

Douze missiles balistiques tirés de l'extérieur de l'Irak sur Erbil

Le ministère de la santé à Erbil a assuré qu'aucune victime n'était à déplorer (image symbolique/Keystone archives).

Photo: KEYSTONE/EPA SCANPIX DENMARK/ASGER LADEFOGED

'Douze missiles balistiques' ont visé Erbil et le consulat américain dans la capitale du Kurdistan d'Irak, ont assuré les forces de sécurité kurdes dans un communiqué. Les missiles ont été tirés 'hors des frontières de l'Irak, plus précisément de l'est'.

L'Irak partage sa longue frontière est avec l'Iran, qui jouit d'un rôle incontournable tant sur le plan politique et économique chez son voisin irakien. Mais en Irak, ce sont généralement des tirs de roquettes ou des drones piégés, jamais revendiqués et d'une ampleur moindre, qui visent les intérêts américains et les troupes de la coalition internationale antidjihadistes.

Washington accuse des factions irakiennes pro-Iran, qui réclament le départ des soldats américains.

'Il n'y a pas de pertes humaines, que des dommages matériels', indique un communiqué de l'unité de lutte antiterroriste du Kurdistan. De son côté, un porte-parole du département d'Etat américain a assuré qu'il n'y avait 'ni dommage ni victime dans aucune des installations du gouvernement américain'.

La chaîne de télévision locale Kurdistan24, dont les studios se trouvent non loin de nouveaux locaux du consulat américain, a publié sur ses réseaux sociaux des images de ses bureaux endommagés, avec des pans effondrés du faux plafond et du verre brisé.

Tensions régionales

'Nous condamnons cette attaque terroriste lancée contre plusieurs secteurs d'Erbil. Nous appelons les habitants à garder le calme', a indiqué dans un communiqué le premier ministre du Kurdistan Masrour Barzani.

Les tirs contre Erbil interviennent près d'une semaine après la mort en Syrie de deux hauts gradés des gardiens de la révolution, armée idéologique de la République islamique d'Iran, tués dans une attaque imputée à Israël. 'Le régime sioniste [Israël, ndlr] paiera pour ce crime', promettaient mardi les gardiens dans un communiqué.

En janvier 2020, l'Iran avait tiré des missiles en Irak sur des bases abritant des soldats américains, en représailles à l'assassinat par Washington du général iranien Qassem Soleimani, mené quelques jours plus tôt sur le territoire irakien.

En une demi-heure, 22 missiles sol-sol iraniens s'étaient ainsi abattus sur les bases d'Aïn al-Assad (ouest) et Erbil (nord).

L'attaque de dimanche intervient aussi au moment où les négociations sur le nucléaire iranien, sur le point d'aboutir, ont été brutalement suspendues, suite à de nouvelles exigences de Moscou.

/ATS