Gaza: 20 personnes tuées par des tirs israéliens
La Défense civile de Gaza a accusé des soldats israéliens d'avoir ouvert le feu sur des Gazaouis qui "attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture" (image d'illustration).
Photo: KEYSTONE/AP/Ohad ZwigenbergLa Défense civile de Gaza a indiqué que 20 personnes avaient été tuées lundi par des tirs de l'armée israélienne. Elles allaient chercher de l'aide humanitaire dans le territoire palestinien, ravagé par les bombardements après plus de vingt mois de guerre.
Contactée par l'AFP, l'armée israélienne a dit qu'elle se renseignait. 'Vingt martyrs et plus de 200 blessés du fait de tirs de l'occupation (armée israélienne, NDLR), dont certains dans un état grave, ont été transférés' vers des hôpitaux de la bande de Gaza, a déclaré le porte-parole de la Défense civile, Mahmoud Bassal
Selon lui, ces personnes étaient rassemblées près d'un site de distribution d'aide. 'Elles attendaient de pouvoir accéder au centre d'aide américain à Rafah pour obtenir de la nourriture, lorsque l'occupation a ouvert le feu sur ces personnes affamées près du rond-point d'al-Alam', dans le sud de la bande de Gaza, a détaillé M. Bassal.
Il a précisé que les tirs avaient eu lieu de 05h00 et 07h30 (04h00 et 06h30 suisses). Il a ajouté que les victimes avaient été transférées vers des hôpitaux du sud du territoire palestinien, lesquels ne fonctionnent plus que partiellement depuis des jours en raison des combats et des pénuries de fournitures médicales.
Compte tenu des restrictions imposées aux médias dans la bande de Gaza et des difficultés d'accès sur le terrain, l'AFP n'est pas en mesure de vérifier de manière indépendante les bilans annoncés par la Défense civile.
Une série d'événements meurtriers se sont produits depuis l'ouverture le 27 mai à Gaza de centres d'aide gérés par la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation au financement opaque soutenue par les Etats-Unis et Israël. L'ONU refuse de travailler avec cette organisation en raison de préoccupations concernant ses procédés et sa neutralité.
Des photographes de l'AFP ont constaté ces derniers jours que des Gazaouis se réunissaient à l'aube près de sites de distribution d'aide, malgré la crainte de tirs lors des rassemblements. La bande de Gaza est menacée de famine, selon l'ONU.
/ATS