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« Il y a un risque réel de conflit armé » en Ukraine, estime Amherd

23.02.2022 00h59

"Il y a un risque réel de conflit armé" en Ukraine, estime Amherd

L'armée suisse est prête à faire front en cas d'aggravation des tensions en Ukraine, estime Viola Amherd (archives).

Photo: KEYSTONE/ANTHONY ANEX

Le ministre suisse de la défense Viola Amherd se dit préoccupée par l'escalade des tensions en Ukraine. 'Il y a un risque réel [...] d'un conflit armé en Europe', lâche-t-elle, soulignant qu'il faut tout faire pour éviter une guerre.

Mais 'la fenêtre pour une issue diplomatique afin de sortir de cette crise se ferme toujours plus', avertit Mme Amherd dans un entretien diffusé mercredi par les journaux du groupe de presse Tamedia.

Cette nouvelle violation de la souveraineté et de l'intégrité territoriale d'un Etat européen peut signifier un changement d'époque en matière de politique de sécurité en Europe, ajoute-t-elle, en référence à l'Ukraine. 'La situation est plus instable qu’il y a quelques années encore'.

L'armée 'prête à faire front'

La conseillère fédérale ne s'attend pas à ce que l'armée suisse soit touchée dans sa mission principale de défense. 'Pour le moment, notre armée n'est pas en état d'alerte. Mais elle se tient prête à faire front pour protéger la population'. Elle pourrait aussi être engagée pour soutenir les autorités civiles afin de maîtriser les conséquences indirectes de la crise, précise la ministre.

La Suisse, poursuit Mme Amherd, est affectée à plus d'un titre par la crise. 'Politiquement, nous sommes concernés, parce que le droit international est violé. Si le conflit continue à s'aggraver, la Suisse peut être touchée par des mouvements de réfugiés, des perturbations de l'approvisionnement énergétique ou encore des cyberattaques'.

Concernant un éventuel soutien de la Suisse aux sanctions de l'UE et des Etats-Unis, la centriste valaisanne souligne que la reconnaissance par la Russie des deux républiques sécessionnistes de l'est de l'Ukraine est contraire au droit international. 'Lors de l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014, la Suisse avait déjà veillé à ce que les sanctions ne soient pas contournées'.

/ATS