Important incendie en plein Paris, un immeuble en partie effondré
Important incendie mercredi à Paris (illustration).
Photo: KEYSTONE/AP/CHRISTOPHE ENA'J'ai cru à un bombardement': au moins quatre personnes ont été blessées, avec leur pronostic vital engagé, après une explosion suivie de l'incendie d'un immeuble qui s'est effondré mercredi après-midi en plein Paris.
Selon un bilan encore provisoire, 33 autres personnes ont été blessées plus légèrement et deux habitants était encore recherchés dans la soirée dans les décombres de cet immeuble du Ve arrondissement, quartier cossu de la capitale qui abrite notamment le Panthéon.
Les pompiers avaient fait état dans un premier temps de l'effondrement de deux immeubles. Mais selon des sources policières, un seul immeuble s'est effondré après avoir été la proie d'un incendie dont l'origine reste inconnue.
'Il n'y a eu aucune alerte précédant cette explosion. Nous ne connaissons pas son origine', a déclaré le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin lors d'un point de presse sur place.
Les 270 pompiers dépêchés ont 'empêché la propagation de l'incendie à deux immeubles mitoyens qui ont été sérieusement déstabilisés par l'explosion' et 'ont été évacués', a précisé le préfet de police, Laurent Nuñez, ajoutant que l'incendie avait été circonscrit en fin de journée.
Plusieurs témoins, interrogés par l'AFP, ont dit avoir entendu une 'grosse explosion' aux environs de 16h50 dans une large partie de l'arrondissement.
Grosse explosion
'J'ai cru à un bombardement. Ça a résonné dans l'appartement. J'ai eu 10 secondes de grosse inquiétude, beaucoup de gens étaient aux fenêtres', a témoigné un riverain qui souhaite rester anonyme.
L'immeuble effondré, situé sur la longue artère de la rue Saint-Jacques, près d'un ancien hôpital militaire, abritait notamment une école de mode privée, la Paris American Academy.
Plusieurs témoins et riverains, interrogés par l'AFP, ont dit avoir senti une odeur de gaz et entendu une 'grosse explosion'.
'Ça a fait un boom très fort. Je suis tombé de ma chaise de réunion, comme d'autres', a déclaré un responsable du secrétariat général de l'Enseignement catholique, dont le bâtiment est mitoyen.
'Ça a été précédé par une coupure de courant, un homme de chez nous a voulu sortir pour voir, et a constaté une forte odeur de gaz dehors', a-t-il ajouté.
Les 'premiers éléments (...) nous conduisent à confirmer que cette explosion est partie de l'immeuble', a déclaré sur les lieux la procureure de la République de Paris, Laure Beccuau. Une enquête judiciaire pour 'blessures involontaires' a été ouverte.
Selon la maire du Ve arrondissement, Florence Berthout, le bruit de l'explosion 'tout à fait énorme' s'est propagé 'dans une partie de l'arrondissement'. Des vitres ont explosé à plus de 400 mètres de l'immeuble, a constaté l'AFP.
Vitres en éclats
Alexis, 23 ans, un voisin, décrit de 'la fumée, des débris aussi et des feuilles (qui) volaient'.
'On savait pas si on sortait dans la rue s'il allait se passer quelque chose, on savait pas si c'était terroriste. Le bâtiment en face a pris feu, plein de vitres ont explosé', a-t-il ajouté
Youssef, dont la soeur habite au rez-de-chaussée d'un immeuble proche, raconte qu''elle faisait la sieste et qu'il y a eu une forte explosion, elle a cru que c'était un attentat'. 'Elle n'a rien compris. Des affaires de son appartement sont tombées, il y a des pierres dans la cour', a-t-il ajouté.
Un périmètre de sécurité a été installé, a constaté une journaliste de l'AFP, mais des riverains sont autorisés à circuler.
Le dernier important sinistre de ce type dans la capitale remonte au 12 janvier 2019.
Ce jour-là, une forte explosion provoquée par une fuite de gaz avait soufflé la rue de Trévise, dans le IXe arrondissement de Paris (centre), tuant quatre personnes dont deux pompiers, en blessant 66 autres et laissant quelque 400 sinistrés.
/ATS