International

L'OMS décrète la fin de l'alerte maximale pour l'épidémie de mpox

11.05.2023 16h26

L'alerte maximale sur l'épidémie de mpox (variole du singe) est terminée. Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) Tedros Adhanom Ghebreyesus a décrété jeudi à Genève la fin de cette situation qu'il avait décrétée en juillet dernier.

'J'ai le plaisir de déclarer que l'épidémie ne constitue plus une urgence sanitaire internationale', a-t-il affirmé à la presse. 'Nous voyons désormais des avancées continues dans le contrôle' de celle-ci, insiste-t-il, ajoutant toutefois que, comme pour le coronavirus, 'le travail n'est pas terminé'.

L'organisation va continuer de surveiller le virus, notamment dans les pays endémiques, et de soutenir l'accès à des vaccins ou des médicaments quand des indications sur l'efficacité de ceux-ci seront obtenues. Tout au long de l'épidémie, l'OMS n'a jamais recommandé de campagne d'immunisation massive.

La décision du directeur général jeudi a été prise au lendemain de la réunion du Comité d'urgence de l'organisation sur cette pathologie, qui l'a recommandée au patron de l'institution. C'est la seconde alerte maximale terminée en quelques jours après celle sur la pandémie de coronavirus la semaine dernière.

Mais la menace sanitaire reste. 'Les deux virus continuent de se propager et les deux continuent de tuer', a insisté le directeur général. Il déplore la diminution de la surveillance par de nombreux Etats membres, même s'il a rendu hommage aux autorités, de même qu'aux entreprises pharmaceutiques, pour leurs efforts.

Discussions intenses

Et il appelle à une réponse 'robuste' et 'durable'. La prévention de la variole du singe doit être associée aux dispositifs habituels de santé. Autre problème, la stigmatisation des victimes a parfois eu un impact sur l'accès aux soins.

De son côté, la vice-présidente du Comité d'urgence a dit que des 'discussions intenses' avaient eu lieu mercredi entre ces experts indépendants mandatés par l'organisation. Cette maladie reste 'une menace infectieuse', affirme-t-elle.

Parmi les symptômes de la variole du singe, une fièvre se change rapidement en éruption cutanée. Très souvent sans conséquence, la pathologie ne dure que deux à trois semaines. En dehors des cas africains, la moitié des infections touchent des personnes qui souffrent de VIH.

Près de 88'000 cas en un an

La propagation est surtout liée à des contacts sexuels dans la communauté homosexuelle. La vice-présidente de la Comité d'urgence a salué l'activité menée par celle-ci pour lutter contre cette infection, sans laquelle il n'aurait pas été possible de déclarer la fin de l'urgence internationale.

Au total, près de 88'000 cas et près de 150 victimes ont été identifiées dans 111 pays en un an. Le nombre d'infections a diminué de près de 90% lors des trois derniers mois. Mais le virus continue de se propager dans le Pacifique occidental. Des cas sont encore également observés en Afrique.

Outre le coronavirus et la variole du singe, l'OMS doit faire face à des dizaines d'urgences sanitaires sans qu'elles ne soient internationales. Chaque jour, 'nous continuons à soutenir' différents pays, dit l'organisation.

/ATS