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L'ONU va renforcer son travail sur les droits humains en Libye

03.04.2023 10h39

L'ONU va renforcer son travail sur les droits humains en Libye

Le Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk va continuer de surveiller la situation en Libye (archives).

Photo: KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

L'ONU va renforcer son travail sur les droits humains en Libye. Le Haut-Commissariat aux droits de l'Homme à Genève a reçu les archives et les preuves de violations recueillies par la Mission d'établissement des faits, dont le mandat se termine.

'Les autorités libyennes, les groupes armés et les trafiquants ne devraient pas penser que la communauté internationale a désormais quitté la Libye', a affirmé lundi le Haut-Commissaire Volker Türk. Il appelle à redoubler les efforts pour obtenir des poursuites pour les violations observées et pour continuer à surveiller la situation.

La semaine dernière, la Mission avait dénoncé dans un rapport de nouveaux actes équivalant à de possibles crimes contre l'humanité, notamment contre les migrants. Elle s'en prenait à l'esclavage sexuel dénoncé dans plusieurs centres de détention.

Lundi devant le Conseil des droits de l'Homme, l'ambassadeur suisse auprès de l'ONU à Genève Jürg Lauber a relayé l'importante inquiétude de la Suisse après ces nouvelles révélations. Il a à nouveau appelé à des procès contre les responsables. Il est aussi préoccupé par les restrictions auxquelles doivent faire face les ONG, dont beaucoup ont été déclarées illégales par un récent décret.

Dans son rapport, la Mission recommandait que le Haut-Commissariat établisse un mécanisme de suivi pour surveiller les violations des droits humains en Libye. M. Türk soutient cette demande, de même que celle aux autorités pour un plan d'action sur les droits humains et d'une approche pour des poursuites. Il a promis de travailler avec le gouvernement sur cette question.

Le Haut-Commissaire se dit lui aussi inquiet par les restrictions contre la société civile. Les réglementations doivent honorer les libertés fondamentales et ne pas 'criminaliser' les efforts de ceux qui oeuvrent à une Libye qui garantisse des droits, a-t-il affirmé.

/ATS