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L'émissaire de l'ONU regrette un manque d'engagement constructif

25.03.2022 16h58

L'émissaire de l'ONU regrette un manque d'engagement constructif

L'émissaire de l'ONU sur la Syrie Geir Pedersen (à droite) va poursuivre ses dialogues pour tenter de faire avancer les délégations chargées de préparer une Constitution syrienne (archives).

Photo: KEYSTONE/EPA/RUSSIAN FOREIGN AFFAIRS MINISTRY HANDOUT

L'émissaire de l'ONU sur la Syrie regrette à nouveau un manque d'engagement pour des compromis au sein du Comité constitutionnel. Au terme de la septième réunion de l'entité à Genève, Geir Pedersen a affirmé vendredi qu'il ferait tout pour rapprocher les positions.

Durant la semaine, les membres du format restreint du Comité ont discuté de quatre projets de textes, des principes de gouvernance à l'identité de l'Etat en passant par les symboles étatiques, de même que la structure et le mandat des autorités. Vendredi, conformément à l'accord qui avait été trouvé avant la réunion, chacun des trois groupes, ceux nommés par le gouvernement et les opposants et celui de la société civile, devait offrir des réflexions ou des amendements.

Toutes les délégations ont donné au moins quelques changements à quelques projets de textes, a affirmé le Norvégien dans une déclaration, après avoir annulé une conférence de presse. Il relève aussi quelques tentatives de rapprocher les différences.

Mais deux ans et demi après le lancement du Comité constitutionnel, M. Pedersen, qui n'avait pas caché sa déception lors des précédentes rencontres, insiste sur le 'besoin clair d'engagement' dans les travaux de cette entité. Il en fait une condition pour avancer dans la préparation d'une Constitution.

Il ajoute vouloir utiliser son rôle d'intermédiaire 'qui est entièrement requis'. L'émissaire de l'ONU va dialoguer avec le gouvernement et la Commission syrienne pour les négociations (CNS) qui rassemble l'opposition. Il va aussi dialoguer avec les coprésidents du Comité, celui nommé par le gouvernement Ahmad Kuzbari et celui désigné par les opposants Hadi al-Bahra, de même qu'avec la délégation de la société civile.

Même si les violences ont largement diminué en Syrie, la Commission d'enquête internationale indépendante de l'ONU observe toujours de possibles crimes de guerre et crimes contre l'humanité. En plus de 11 ans, environ 500'000 personnes ont été tuées. Près de 15 millions de Syriens ont besoin d'une assistance humanitaire, selon l'ONU.

/ATS