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L'eurodéputée grecque Eva Kaili est sortie de prison

14.04.2023 11h58

L'eurodéputée grecque Eva Kaili est sortie de prison

La vice-présidente déchue du Parlement européen, Eva Kaili, a pu rejoindre son domicile vendredi, où elle va poursuivre sa détention sous bracelet électronique.

Photo: KEYSTONE/EPA/OLIVIER HOSLET

L'eurodéputée grecque Eva Kaili, dernière suspecte encore incarcérée dans l'affaire de corruption présumée du 'Qatargate', est sortie vendredi de prison en Belgique. Après quatre mois de détention préventive, elle est assignée à résidence sous bracelet électronique.

'Ma fille m'attend, je suis très heureuse de la retrouver', a déclaré l'élue socialiste de 44 ans à des journalistes qui l'attendaient à son arrivée dans la matinée à son domicile bruxellois. 'Le combat continue, avec la détermination de mes avocats. Nous parlerons bientôt, je vous remercie', a ajouté la vice-présidente déchue du Parlement européen.

Mme Kaili est soupçonnée d'avoir intercédé en faveur de puissances étrangères, dont le Qatar, dans les décisions du Parlement européen durant plusieurs années, moyennant des versements d'argent. Elle clame son innocence. Elle a été déchue à la mi-décembre de ses fonctions de vice-présidente du Parlement européen.

Mme Kaili n'avait pas bénéficié de son immunité parlementaire car l'infraction avait été constatée en flagrant délit, des sacs de billets étant découverts dans son appartement. Le Qatar et le Maroc ont fermement nié être à l'origine d'une quelconque corruption.

Autres suspects détenus à domicile

Le juge d'instruction belge Michel Claise, en charge du dossier, avait décidé mercredi de sa sortie de prison et de sa détention à domicile sous bracelet électronique. La justice belge a pris ces derniers jours des décisions similaires pour deux autres suspects, l'eurodéputé belge Marc Tarabella et l'ancien eurodéputé italien Antonio Panzeri.

Un quatrième suspect, l'eurodéputé italien Andrea Cozzolino, a été arrêté puis assigné à résidence le 11 février en Italie. Il conteste devant les tribunaux italiens sa remise à la Belgique en vertu d'un mandat d'arrêt européen. Une audience devant la cour d'appel de Naples sur son extradition vers la Belgique a été renvoyée au 2 mai.

Enfin, l'assistant parlementaire Francesco Giorgi, compagnon de Mme Kaili et proche de M. Panzeri, avait été placé sous bracelet électronique fin février après plus de deux mois de détention en Belgique.

Il faisait partie, comme sa compagne et M. Panzeri, de la première vague d'interpellés le 9 décembre à Bruxelles quand les enquêteurs avaient mis la main sur 1,5 million d'euros en espèces répartis dans des sacs ou des valises.

/ATS