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L'ex-candidat d'extrême-droite roumain quitte la vie politique

27.05.2025 11h02

L'ex-candidat d'extrême-droite roumain quitte la vie politique

Calin Georgescu avait créé la surprise en arrivant en tête de la présidentielle du 24 novembre, un scrutin annulé par la Cour constitutionnelle en raison de soupçons d'ingérence russe (archives).

Photo: KEYSTONE/AP/Vadim Ghirda

Le candidat d'extrême-droite qui a bouleversé la scène politique roumaine, Calin Georgescu, a annoncé son retrait de la vie politique. Il doit être interrogé mardi par les enquêteurs pour reprise de propos fascistes, a indiqué à l'AFP une source judiciaire.

'Je décide de rester dans une position neutre, sans affiliation politique', a-t-il dit dans un message vidéo publié sur YouTube tard lundi soir, ajoutant qu'il ne s'agissait 'pas d'un renoncement'. 'Je serai un observateur passif de la vie publique et sociale', a assuré M. Georgescu.

L'ancien haut fonctionnaire de 63 ans avait créé la surprise en arrivant en tête du scrutin le 24 novembre, par la suite annulé par la Cour constitutionnelle après une campagne massive sur TikTok entachée de soupçons d'ingérence russe.

Cet antivax mystique aux accents trumpiens, critique de Bruxelles et admirateur par le passé de Vladimir Poutine, s'opposait à l'aide à l'Ukraine voisine. Son exclusion du nouveau scrutin de mai avait provoqué des manifestations parfois violentes à Bucarest, la foule dénonçant 'un coup d'Etat'.

Poursuites judiciaires

Son remplaçant George Simion, chef du parti nationaliste AUR (Alliance pour l'unité des Roumains), a été défait dans les urnes le 18 mai face au maire pro-européen de la capitale, Nicusor Dan, officiellement investi lundi. En cas de victoire, il souhaitait nommer M. Georgescu Premier ministre.

Calin Georgescu voit donc ses ambitions politiques s'envoler tout en faisant l'objet de poursuites judiciaires. Il a été inculpé fin février pour de multiples chefs d'accusation, notamment fausses déclarations sur le financement de sa campagne et incitation à des actions anticonstitutionnelles.

Des 'inventions' par un 'système corrompu à l'agonie' visant, selon lui, à 'justifier le vol des élections'. Le sexagénaire était attendu à la mi-journée au parquet après avoir cité des propos de Corneliu Zelea Codreanu, dirigeant du mouvement fasciste de la Garde de fer dans l'entre-deux guerres, en violation de la loi interdisant une telle propagande.

/ATS