International

La COP26 vue par les grévistes du climat

10.11.2021 08h10 Philippe Verdier

COP 26

Le sommet sur le climat de Glasgow est un défilé de chefs d'États, de leaders mondiaux, de longues négociations entre pays. La militante écologiste Greta Thunberg avait prédit l’échec de la COP26 par son diagnostic “Il n’y a pas de planète B, il n’y a pas de planète bla, bla bla bla”. Dans son sillage, les grévistes du climat genevois témoignent.

La menace de l’éco-anxiété

Elodie, âgée de 15 ans, regarde à distance les avancées du sommet de l’ONU. Elle estime que la réponse viendra d’un changement de société. La COP26 ne s’engage pas dans cette direction. A ses côtés, un enseignant en géographie constate que la réalité scientifique ne présente pas un visage engageant aux jeunes générations. L’enseignant se montre également peu optimiste sur l’issue du sommet. La COP26 est aussi alimentée par le greenwashing qui pourrait avoir paradoxalement un rôle positif. Mais le géographe ne cautionne pas la venue des grandes richesses planétaires. Ainsi les deux milliards offerts par Jeff Bezos, patron d' Amazon, ne sauveront pas le climat.

Des grévistes genevois à Glasgow

Emiliana Rickenmann, suissesse d’origine colombienne, a pu rejoindre Glasgow et bénéficier d’une accréditation avec le soutien de l’ONG Greenpeace. Elle se réjouit d’avoir pu s’entretenir facilement avec des dirigeants politiques d'Amérique Latine. Cependant, la militante souligne qu’elle n’a aucun accès aux salles de négociation. 

Après dix jours passés au cœur de la COP26, elle se montre quelque peu déçue par son expérience. Finalement les politiciens vont s’arranger entre eux pour se limiter à des engagements non contraignants. De retour à Genève, elle redescendra dans la rue et poursuivra la grève pour le climat. Pendant ce temps, au Petit-Lancy, son amie Elodie redoute que faute d’un signal fort à Glasgow, le mouvement, à l'origine pacifiste, se radicalise.