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La Suisse demande un recours proportionné à la force

25.01.2023 10h32

La Suisse demande un recours proportionné à la force

La Suisse demande à toutes les parties liées aux manifestations au Pérou de renoncer à la violence et d'entamer un dialogue dans le pays.

Photo: KEYSTONE/EPA/Hugo Curotto

La Suisse déplore 'les décès, les violences et les destructions' liés aux manifestations au Pérou. Mercredi devant le Conseil des droits de l'homme de l'ONU à Genève, elle a appelé à un recours 'proportionné' à la force face aux protestataires.

Souhaitant que les droits humains soient honorés, elle a salué l'engagement des autorités à mener des investigations sur les violations depuis un mois et demi dans ce pays. Les parties doivent 'renoncer à la violence' et entamer 'un dialogue', a insisté une représentante de la mission suisse auprès de l'ONU à Genève.

De son côté, le gouvernement péruvien a estimé avoir répondu aux manifestations 'conformément à ses obligations internationales'. Un 'protocole strict' a été suivi, a affirmé le ministre de la justice José Alfaro par vidéo.

Face aux Etats membres, il a rejeté toute attitude excessive de la police et s'est dit convaincu que les autorités défendaient 'les droits humains'. Il a toutefois aussi admis certaines inégalités dont sont victimes certaines régions du pays.

Il a appelé les protestataires, qui contestent depuis un mois et demi la destitution de l'ex-président Pedro Castillo, à des rassemblements pacifiques. Le ministre a dénoncé des 'crimes' et des 'violences indiscriminées'. Et de cibler les assauts contre le personnel de santé, les effets économiques ou encore les blocages de centaines d'infrastructures. M. Alfaro a répété qu'une commission avait été établie pour faire le suivi des victimes.

Au total, 46 personnes ont été tuées lors des manifestations réclamant le départ de la présidente Dina Boluarte. Son prédécesseur avait été destitué après avoir été accusé d'avoir tenté un coup d'Etat en voulant dissoudre le Parlement qui s'apprêtait à l'exclure. La cheffe de l'Etat a appelé en vain à une 'trêve nationale'. Face à la situation, elle a promis d'avancer à dans un an les élections dans le pays.

/ATS