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Le Texas exécute un détenu au centre d'une bataille religieuse

06.10.2022 04h34

Le Texas exécute un détenu au centre d'une bataille religieuse

Le condamné a reçu une injection létale à la prison d'Huntsville et sa mort a été prononcée à 18h41 (archives).

Photo: KEYSTONE/AP/PAT SULLIVAN

Le Texas a exécuté mercredi soir un détenu qui avait demandé à être touché par son pasteur durant son exécution. La demande, qui avait fait l'objet d'une bataille judiciaire, a finalement été acceptée par la cour suprême américaine en mars.

L'homme de 38 ans a reçu une injection létale à la prison d'Huntsville et sa mort a été prononcée à 18h41 (01h41 jeudi en Suisse), ont déclaré les autorités pénitentiaires de cet Etat conservateur du sud. Ces dernières n'ont pas précisé si un pasteur avait posé ses mains sur le détenu, comme il l'avait souhaité, lors de son exécution.

A l'âge de 20 ans, le condamné avait poignardé un employé de magasin lors d'un cambriolage au Texas. Après quatre ans de cavale, il avait été appréhendé en 2008 et condamné un an plus tard à la peine capitale.

Avant son exécution, ce chrétien membre d'une église baptiste avait demandé que son pasteur puisse imposer ses mains sur son corps et prier distinctement lors de son passage de vie à trépas.

Exécution suspendue in extremis

Invoquant des motifs de 'sécurité', les autorités pénitentiaires texanes avaient estimé que son conseiller spirituel devait se tenir muet et à distance. Face à leur refus, le condamné avait saisi la justice et le dossier était parvenu en urgence à la cour suprême qui, in extremis, avait suspendu l'exécution avant de consacrer une audience au fond de l'affaire en novembre 2021.

En mars, la haute cour avait autorisé un aumônier à prier à voix haute et à poser ses mains sur le corps du condamné à mort.

Onze prisonniers ont été exécutés aux Etats-Unis depuis le début de l'année, la majorité dans des Etats du sud, selon le centre d'information sur la peine de mort (DPIC). Le Texas est celui ayant exécuté le plus de condamnés à mort depuis les années 1980, d'après cette même source.

/ATS