Le chef de la diplomatie ukrainienne attendu lundi en Irak

Dmytro Kuleba, le chef de la diplomatie ukrainienne, se rend pour la première fois depuis le début du conflit en Irak, Bagdad s'étant bien gardé de prendre position dans cette guerre à l'image de la Chine.

Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba est attendu lundi à Bagdad pour sa première visite en Irak depuis le début du conflit dans son pays, ont annoncé dimanche les autorités irakiennes.

Le ministre ukrainien doit rencontrer lundi son homologue irakien Fouad Hussein et le premier ministre Mohamed Chia Al-Soudani, a annoncé dans un communiqué le porte-parole du ministère irakien des Affaires étrangères, Ahmed al-Sahhaf.

M. Kouleba sera à Bagdad 'pour discuter du renforcement des relations bilatérales, mener des consultations sur plusieurs dossiers et évoquer des défis régionaux et internationaux', précise-t-il.

L'annonce intervient moins d'une semaine après un entretien téléphonique entre le premier ministre irakien et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Ballet diplomatique à Bagdad

Evoquant le conflit qui déchire l'Ukraine depuis février 2022, M. Soudani avait alors réitéré 'l'importance de parvenir à une solution pacifique, et le recours au dialogue pour mettre fin à cette crise', selon un communiqué de ses services.

Depuis le début de cette guerre, l'Irak qui entretient des relations économiques importantes avec Kiev et Moscou, a préféré garder une position de neutralité.

Bagdad a été ces derniers mois le théâtre d'un intense ballet diplomatique. En février, les dirigeants irakiens ont reçu le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov. Son homologue irakien Fouad Hussein avait alors rappelé la position de son pays en faveur d'un 'cessez-le-feu pour que débutent les négociations entre les deux parties'.

En début d'année Bagdad avait également accueilli les ministres des Affaires étrangères saoudiens et iraniens ainsi que le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.

L'Irak avait lancé en 2021 une médiation inédite entre l'Iran et l'Arabie saoudite, les deux grands rivaux régionaux qui ont annoncé en mars une reprise de leurs relations diplomatiques sous l'égide de Pékin.