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Le pape dans l'Arctique pour la dernière étape de son périple

29.07.2022 18h23

Le pape François a terminé vendredi son voyage de six jours au Canada comme il l'avait commencé par des excuses pour le mal fait aux Autochtones. Il a à nouveau exprimé son 'indignation et sa honte' devant des Inuits dans l'Arctique.

Pour la dernière étape de son voyage, le souverain pontife de 85 ans, s'est rendu à Iqaluit, capitale du Nunavut dans le grand Nord canadien, où il a été accueilli au son de chants de gorge inuits.

Dans cette petite ville accessible uniquement en avion et où vivent un peu plus de 7000 personnes, principalement des Autochtones, le pape a évoqué les 'grandes souffrances' de ceux placés de force dans des pensionnats visant à 'tuer l'Indien dans le coeur de l'enfant'.

'Les familles ont été désagrégées, les enfants emportés, loin de leur milieu; l'hiver est descendu sur tout', a-t-il déploré.

Excuses 'pas complètes'

Avant, le pape s'était entretenu un long moment avec d'anciens résidents de pensionnats pour Autochtones qui ont eu le 'courage' de partager leurs 'grandes souffrances'.

Entre la fin du XIXe siècle et les années 1990, quelque 150'000 Inuits, métis ou membres des premières nations ont été enrôlés de force dans plus de 130 de ces institutions, coupés de leur famille, de leur langue et de leur culture. Nombre d'entre eux ont subi des abus physiques ou sexuels et des milliers n'en sont jamais revenus, victimes de maladies, de malnutrition ou de négligence.

Pour Kilikvak Kabloona, présidente de l'organisation Nunavut Tunngavik qui représente les Inuits du Nunavut, 'les excuses du pape n'étaient pas complètes'. 'Elles n'ont pas pris en compte les abus sexuels et n'ont pas reconnu le rôle institutionnel de l'Eglise catholique dans la protection des agresseurs, cette protection permet à la violence sexuelle de prospérer', estime-t-elle.

/ATS