Les Etats-Unis ont frappé plus de 1000 cibles au Yémen en un mois
Washington affirme avoir tué des centaines de rebelles houthis lors de ses raids aériens sur le Yémen (archives).
Photo: KEYSTONE/AP/Osamah AbdulrahmanL'armée américaine a frappé depuis mi-mars plus de 1000 cibles au Yémen, a annoncé mardi le ministère de la Défense. Washington mène dans ce pays une campagne aérienne contre les rebelles houthis.
Les Houthis, qui contrôlent de larges pans du Yémen, ont pris pour cible la navigation maritime en mer Rouge depuis fin 2023, par solidarité avec les Palestiniens de la bande de Gaza dévastée par la guerre entre le Hamas et Israël.
Ils revendiquent également régulièrement des tirs de missiles directement sur Israël, qui dit les intercepter.
Depuis le 15 mars, 'les frappes du Centcom (Commandement militaire américain pour le Moyen-Orient, NDLR) ont touché plus de 1000 cibles, tuant des combattants et des dirigeants houthis (...) et dégradant leurs capacités', a affirmé dans un communiqué Sean Parnell, un porte-parole du Pentagone.
Participation britannique
Mercredi matin, l'armée britannique a annoncé, pour la première fois depuis le lancement de cette campagne américaine mi-mars, y avoir participé en ciblant 'une cible militaire houthie' dans la nuit au sud de la capitale Sanaa.
Selon le ministère britannique de la Défense, l'opération, menée par des avions de combat britanniques Typhoon, visait 'un ensemble de bâtiments, utilisés par les Houthis pour fabriquer des drones du type de ceux utilisés pour attaquer les navires dans la mer Rouge et le golfe d'Aden'.
Le ministre britannique de la Défense, John Healey, a affirmé devant la chambre des Communes que selon un premier bilan, 'les cibles visées ont toutes été atteintes avec succès' et qu'il n'y pas eu de victimes civiles.
Il a également indiqué que les Houthis avaient mené depuis novembre 2023 'plus de 320 attaques' contre le commerce international en mer Rouge.
Le Royaume-Uni avait déjà participé aux frappes contre les Houthis à partir de début 2024 par les Etats-Unis, proche allié d'Israël.
Dimanche, le Centcom avait évoqué plus de 800 cibles atteintes depuis mi-mars et dénombré des centaines de morts parmi les rebelles.
Accusations des Houthis
Quelques heures après cette annonce, les Houthis avaient accusé l'armée américaine d'avoir bombardé une prison de Saadah, leur fief dans le nord du Yémen, faisant 68 morts et 47 blessés parmi des migrants africains qui y étaient détenus.
Sollicité par l'AFP, le Centcom avait indiqué 'être au courant des allégations de pertes civiles liées aux frappes américaines au Yémen, et prendre ces allégations très au sérieux'.
'Une évaluation des dégâts ainsi qu'une enquête sur ces affirmations sont actuellement en cours', avait-il ajouté.
/ATS