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Les États-Unis quittent l'OMS: coup dur pour la Genève internationale

21.01.2025 17h37 Gilles MIELOT

redac

Une pluie de décrets quelques heures à peine après son investiture. Donald Trump n’a pas trainé. Comme il l’avait annoncé, il retire les Etats-Unis du financement de l’organisation mondiale de la santé. Un coup dur pour la Genève internationale, mais aussi une opportunité pour se réinventer. 

L’organisation mondiale de la santé perd son plus gros contributeur. Au cours de la dernière décennie, les États-Unis ont versé à l'OMS entre 160 et 815 millions de dollars par an. Le budget annuel de l’organisation se situe entre 2 et 3 milliards de dollars. Une annonce qui n’est pas une surprise, mais qui inquiète au sein de la Genève internationale. «C'est un coup de massue, l'OMS va devoir trouver d'autres sources de financement et se tourner vers d'autres gouvernements, ou le secteur privé, elle cherche déjà depuis de nombreuses années d'autres sources de financement» précise Fabrice Eggly, directeur de la Fondation pour Genève.

D'autres institutions dans le viseur?

L’OMS par voie de communiqué regrette cette décision et espère que les Etats-Unis reconsidéreront leur position pour le bien-être de millions de personnes dans le monde. La Chine, fustigée par Donald Trump s’est engagée à soutenir l’organisation mais sans préciser à quelle hauteur.

Un premier coup de semonce du président américain qui pourrait aussi toucher d’autres institutions, comme le CICR. Ce dernier précise qu’il bénéficie d’un soutien bipartisan aux États-Unis et espère que cela continuera. Une prudence dans la communication qui ne masque pas les inquiétudes, mais qui paradoxalement pourrait être une opportunité.

Un mal pour un bien

Pour Fabrice Eggly, Genève a plus que jamais une carte à jouer pour se présenter comme le lieu du dialogue, de la médiation et des résolutions de conflit, «ça peut être un coup de boost pour un engagement plus fort, pour tous ceux qui croient aux valeurs du multilatéralisme». 

La méthode Coué comme antidote pour une Genève Internationale sûre de son pouvoir diplomatique, mais qui reste suspendue aux élucubrations d’un président imprévisible et radical.