Les puissances mondiales anticipent une victoire de Trump

À J-2 de la présidentielle américaine, les sondages sont serrés. Mais certaines grandes puissances mondiales anticipent déjà une victoire de Donald Trump.

Comment les puissances se préparent à la journée décisive de l’issue de l’élection présidentielle américaine ? Plusieurs scénari sont sur la table. Si les yeux sont rivés sur les États-Unis, les grandes nations n’attendent pas l’annonce du candidat élu pour se préparer : «Les puissances se sont surtout préparées à un scénario, celui de l’élection d’un président Républicain avec toute une série de conséquences notamment sur les relations vis-à-vis de la Russie et l’obligation de devoir assurer elles-mêmes, en raison du désengagement militaire américain sur sol européen ressenti» analyse Alexandre Vautravers, rédacteur en chef de la Revue militaire suisse.

Quel est le candidat de la paix? 

Un ton durcit à l'international, c'est le pronostic que font plusieurs pays en choisissant d'adapter leurs propres défenses militaires. Et pourtant, la paix aura été un argument tout au long de cette campagne de l'élection présidentielle. Quel est le candidat de la paix entre Harris et Trump? «Un choix cornélien», résume Alexandre Vautravers. Pour le spécialiste, il est question d'un côté, d'un ancien président avec des paroles extrêmement dures et qui sait polariser des fronts, mais qui n'est pas le «va-t-en-guerre» que lui prête l'imagerie populaire.

De l'autre côté, une candidate démocrate qui s'est peu intéressée et remarquée en matière de politique étrangère américaine. Un signe peut-être d'une candidate plus «à la merci» des grands Think Tank américains qui ont eu tendance à encourager les présidents démocrates de ces 20 dernières années à un interventionnisme militaire.

Les derniers sondages montrent des résultats serrés, sans qu'un favori puisse être désigné. Ce scénario laisse-t-il présager une période transitoire chaotique, ou du moins chahuté avec des contestations du côté perdant? «C'est bien possible. Les deux dernières élections américaines ont vu des contestations émerger», rappelle Alexandre Vautravers.