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Libération de deux otages nord-américains à Haïti

21.11.2021 23h38

Libération de deux otages nord-américains à Haïti

Photo: KEYSTONE/AP/Matias Delacroix

Deux otages des 17 missionnaires nord-américains et leurs proches enlevés près de la capitale haïtienne Port-au-Prince en octobre, ont été libérés, a annoncé dimanche l'église américaine à laquelle ils appartiennent. Ils sont sains et saufs et 'ont bon moral'.

'Seules des informations limitées peuvent être fournies', a ajouté l'organisation religieuse Christian Aid Ministries dans un communiqué publié sur son site Internet.

Le groupe, seize Américains et un Canadien, avait été enlevé le 16 octobre après la visite d'un orphelinat au coeur de la zone sous l'emprise d'un des principaux gangs d'Haïti. Basée dans l'Etat américain de l'Ohio, l'organisation Christian Aid Ministries avait indiqué que le groupe comptait 12 adultes, dont l'âge est compris entre 18 et 48 ans, et cinq enfants âgés de 8 mois, 3, 6, 13 et 15 ans.

'Nous ne pouvons pas fournir ou confirmer les noms des personnes libérées, les conditions de leur libération, leur origine ou leur emplacement actuel', a précisé dimanche l'église, en demandant la discrétion à ceux ayant connaissance de ces détails.

'Preuves de vie'

Le gang '400 mawozo', qui a enlevé ces 17 personnes, avait réclamé un million de dollars par personne gardée captive, selon les informations recueillies par l'AFP. Dans une vidéo publiée à la fin octobre sur les réseaux sociaux, le chef de cette bande armée avait menacé d'exécuter les otages.

Quelques jours plus tard, la police haïtienne avait annoncé 'avoir reçu des preuves de vie de tous les otages'. Plusieurs agents du FBI collaborent avec les autorités haïtiennes et la cellule contre enlèvement de la police nationale, qui négocie depuis plus d'un mois avec les ravisseurs.

Haïti est classé comme pays en zone rouge par les Etats-Unis, qui déconseillent à leurs ressortissants de s'y rendre, notamment en raison des nombreux enlèvements dont 'les victimes incluent régulièrement des citoyens américains'.

La semaine dernière, les Etats-Unis et le Canada ont aussi recommandé à leurs ressortissants vivant à Haïti de planifier leur départ du pays, où les gangs armés étendent leur contrôle, causant une grave pénurie de carburant.

Les bandes armées ont commis plus de 800 enlèvements contre rançon depuis le début de l'année, selon le centre d'analyses et de recherches en droits fondamentaux, basé à Port-au-Prince. En avril, dix personnes, dont deux religieux français, avaient été séquestrées 20 jours par ce gang dans la même région.

/ATS