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Macron espère un rassemblement de qui aura su dire non aux extrêmes

12.06.2024 11h58

Macron espère un rassemblement de qui aura su dire non aux extrêmes

Emmanuel Macron a renvoyé dos-à-dos l'extrême droite, qui prônerait "l'exclusion", et l'extrême gauche qu'il accuse "d'antisémitisme" et "d'antiparlementarisme".

Photo: KEYSTONE/AP/Ludovic Marin

Emmanuel Macron a appelé mercredi au rassemblement des 'bonnes volontés' pour dire 'non aux extrêmes'. Il a lancé trois jours après la dissolution de l'Assemblée nationale une 'bataille des valeurs' en vue des législatives anticipées.

'Avant ou après' les législatives, le chef de l'Etat 'souhaite que se rassemblent le moment venu les femmes et les hommes de bonne volonté qui auront ensemble su dire non aux extrêmes', afin de 'bâtir un projet en commun sincère et utile au pays', a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse à Paris.

Le président a évoqué une 'fédération de projets pour gouverner', chargeant les partis de sa majorité d'entamer des discussions avec d'autres formations politiques.

'Nous sommes prêts à intégrer des propositions de sociaux-démocrates', de responsables de la 'droite gaulliste' et 'd'écologistes', a-t-il assuré, avec la 'volonté sincère et humble de bâtir des consensus'.

'Les masques tombent'

Après la dissolution, 'les masques tombent' et 'la bataille des valeurs éclate au grand jour', a estimé Emmanuel Macron en pointant du doigt l'alliance du LR Eric Ciotti et du RN.

Prenant 'acte d'un blocage' à l'Assemblée nationale auparavant, il a accusé LFI d'avoir créé un 'désordre parfois constant' et 'inquiétant' au Palais Bourbon, reprochant en outre à 'l'extrême gauche' 'antisémitisme' et 'antiparlementarisme'.

Le chef de l'Etat a renvoyé dos à dos les 'blocs' 'd'extrême gauche' et 'd'extrême droite', taxant le premier de 'communautarisme et laxisme' et le second de vouloir une 'sortie de la République'. 'Je ne veux pas donner les clés du pouvoir à l'extrême droite en 2027', a encore assuré le chef de l'Etat.

Il a accusé cette dernière d'entretenir une 'ambiguïté à l'égard de la Russie' et fustigé sa volonté de 'sortie de l'Otan'. Par ailleurs, 'à l'extrême gauche, c'est une vision balkanisée de notre politique, de notre diplomatie', a ajouté le chef de l'Etat, estimant que cette posture n'était 'pas possible, ni vis à vis de l'Ukraine ni par rapport au Proche-Orient'.

'Autorité républicaine à tous les étages'

M. Macron a promis une 'autorité républicaine à tous les étages' et un 'renforcement d'un axe régalien', dans le respect des 'valeurs' républicaines. Il entend également ouvrir un 'grand débat sur la laïcité' afin de prendre 'des mesures claires'.

Le président de la République a, par ailleurs, assuré que les retraites seront bien indexées sur l'inflation, alors que le RN érige le pouvoir d'achat en axe prioritaire de sa campagne.

Emmanuel Macron a également fait un 'mea culpa' sur 'l'accès au logement des jeunes' au sujet duquel 'nous n'avons pas assez avancé'.

/ATS