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Mort en Inde d'un homme contaminé par le virus

02.08.2022 00h44

Mort en Inde d'un homme contaminé par le virus

Deux morts de la variole du singe ont été annoncées en Espagne la semaine dernière. Des autopsies sont encore en cours pour établir précisément l'origine de ces décès.

Photo: KEYSTONE/EPA/IDREES MOHAMMED

Les autorités indiennes ont annoncé lundi la mort d'un homme contaminé par la variole du singe, récemment rentré des Emirats Arabes Unis. Il pourrait s'agir du premier cas mortel de la maladie en Asie.

Le ministère de la Santé de l'Etat du Kerala, dans le sud de l'Inde, a précisé que des tests sur la victime de 22 ans décédée le 30 juillet après avoir été testée positive 'montrent que l'homme avait la variole du singe'.

L'OMS a déclenché le 24 juillet le plus haut niveau d'alerte, l'Urgence de santé publique de portée internationale (USPPI) pour renforcer la lutte contre la variole du singe, aussi appelée orthopoxvirose simienne.

La victime indienne est décédée une semaine après avoir été hospitalisée à son retour des Emirats Arabes Unis. Il n'était pas encore établi clairement si la cause du décès était la variole du singe.

Deux décès en Espagne

'Le jeune homme n'avait pas de symptômes de variole du singe. Il a été admis à l'hôpital avec des symptômes d'encéphalite et de fatigue', a indiqué dimanche la ministre de la Santé du Kerala, Veena George, citée par le quotidien Indian Express.

Vingt personnes identifiées comme étant à haut risque ont été placées en observation, a-t-elle précisé, y compris des parents, des amis et du personnel médical, susceptibles d'avoir été en contact avec la victime.

L'Inde a enregistré au moins quatre cas de la maladie, dont le premier le 15 juillet chez un autre homme de retour au Kerala après un voyage aux Emirats Arabes Unis. L'Espagne a annoncé la semaine dernière deux cas de décès liés à la variole du singe, les premiers en Europe, et le Brésil un.

Il n'est toutefois pas établi précisément que la variole du singe est à l'origine de ces trois décès. Des autopsies sont encore en cours en Espagne. Au Brésil, les autorités affirment que le patient décédé avait d'autres pathologies graves.

Au Pérou, un patient séropositif qui avait abandonné son traitement contre le VIH, et était infecté par la variole du singe, est décédé lundi. 'Il n'est pas mort de la variole du singe mais d'une septicémie' causée par un système immunitaire affaibli, a précisé le directeur de l'hôpital national Dos de Mayo à Lima, Eduardo Farfan, sur une radio locale.

Variant ouest-africain

Les premières analyses effectuées sur l'homme décédé samedi en Inde ont montré qu'il était porteur du variant ouest-africain du virus et des tests complémentaires doivent encore être menés. Selon le ministère de la Santé du Kerala, la famille n'a prévenu les médecins que le 30 juillet, soit le jour du décès, des résultats du test effectué à Dubaï le 19.

165 passagers se trouvaient à bord du même vol que lui depuis les Emirats, mais aucun d'entre eux n'a eu de contact rapproché avec le malade, a ajouté le ministère. Depuis mai, les cinq premiers décès liés à la variole du singe dans le monde ont été signalés en Afrique, où la maladie est endémique et a été détectée pour la première fois chez l'homme en 1970.

La plupart des contaminations sont concentrées en Europe, où se trouvent 70% des 18'000 cas détectés depuis début mai et 25% dans les Amériques, selon le directeur de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), Tedros Adhanom Ghebreyesus.

Le Bureau régional de l'OMS en Europe prévoit d'ailleurs une augmentation du nombre des décès en lien avec la variole du singe, même s'il souligne que les complications sévères restent rares et bien souvent, la maladie se guérit d'elle-même, sans nécessiter de traitement.

'Mettre un coup d'arrêt'

L'objectif doit être 'd'interrompre rapidement la transmission du virus en Europe et mettre un coup d'arrêt à cette épidémie', a déclaré Catherine Smallwood, une responsable des situations d'urgence de l'OMS Europe. Les premiers symptômes sont une forte fièvre, des ganglions lymphatiques gonflés et une éruption cutanée semblable à celle de la varicelle.

Pour l'instant, l'OMS souligne qu'il n'y a pas de vaccins pour tout le monde et recommande donc de donner la priorité à ceux qui sont le plus à risque, ceux qui sont malades et ceux qui les soignent ou font de la recherche.

/ATS