Nouveaux combats à Khartoum après l'expiration de la trêve
Des pilonnages d'artillerie lourde ont été entendus à Khartoum et à Omdourman, dans la banlieue de la capitale, et des tirs avec "divers types d'armes" ont été signalés dans la rue Al-Haya, dans le sud de Khartoum (image d'illustration).
Photo: KEYSTONE/EPA/AMEL PAINLes combats ont repris dimanche matin à Khartoum, selon des témoins. Les habitants ont été réveillés par les tirs d'artillerie et le bruit des combats dans plusieurs quartiers de la capitale, dix minutes après l'expiration d'une énième trêve de 24 heures.
Cette trêve, négociée par les médiateurs saoudiens, avait commencé samedi à 06h00 (locales et suisses). Elle avait été globalement respectée, selon les témoins, et avait permis aux habitants de Khartoum de profiter d'un répit pour se ravitailler ou fuir la capitale, en proie depuis bientôt deux mois à un conflit armé qui a conduit à une grave crise humanitaire.
Dimanche, des pilonnages d'artillerie lourde ont été entendus à Khartoum et à Omdourman, dans la banlieue de la capitale soudanaise, et des tirs avec 'divers types d'armes' ont été signalés dans la rue Al-Haya, dans le sud de Khartoum.
Le conflit a éclaté le 15 avril entre l'armée, dirigée par le général Abdel Fattah al-Burhane, et les paramilitaires des Forces de soutien rapide (FSR) du général Mohamed Hamdane Daglo. Les précédentes trêves avaient été généralement violées dès leur entrée en vigueur.
La guerre a déjà fait plus de 1800 morts, selon l'organisation ACLED, spécialisée dans la collecte d'informations dans les zones de conflit, ainsi que deux millions de déplacés et réfugiés selon l'ONU.
Tour de vis
L'Egypte, frontalière du Soudan au nord, a annoncé par ailleurs le durcissement des formalités d'entrée sur son territoire pour les Soudanais fuyant la guerre.
Depuis le début du conflit, plus de 200'000 Soudanais sont entrés en Egypte, la plupart par voie terrestre.
Ces mesures ne visent pas à 'empêcher ou limiter le nombre des citoyens soudanais entrant' sur le territoire égyptien, mais plutôt à mettre fin aux 'activités illégales d'individus et de groupes du côté soudanais de la frontière, qui falsifient des visas d'entrée' à des fins lucratives, a expliqué le ministère égyptien des Affaires étrangères.
/ATS