Plus de 500 civils tués en Birmanie depuis le séisme de mars
Le haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk a à nouveau alerté sur une détérioration de la situation en Birmanie (archives).
Photo: KEYSTONE/MARTIAL TREZZINIPlus de 500 civils ont été tués et plus de 1000 blessés depuis le séisme de fin mars en Birmanie, selon l'ONU. Plus de 600 attaques par l'armée ont été identifiées ces derniers mois, a affirmé vendredi le haut commissaire aux droits de l'homme Volker Türk.
'La situation dans le pays a continué de se détériorer', a dit l'Autrichien devant le Conseil des droits de l'homme. Au lieu d'augmenter l'assistance humanitaire, les militaires ont redoublé de violences, a-t-il ajouté.
Et le rapporteur spécial sur la Birmanie Tom Andrews, qui ne s'exprime pas au nom de l'ONU, a lui dénoncé une militarisation de l'aide. 'Des centaines de milliers de personnes dans le pays luttent encore' face au séisme, a fait remarquer vendredi le Comité international de la Croix-Rouge (CICR).
Des raids aériens ou des tirs d'artillerie ont affecté des infrastructures civiles et des sites religieux. Parmi ces attaques, 94% ont eu lieu dans des périodes de cessez-le-feu, selon le Haut-Commissariat.
La trêve décidée par les généraux avait été prolongée jusqu'au 30 juin après le séisme. De magnitude 7,7, celui-ci avait fait près de 3800 victimes.
Depuis le coup d'Etat de 2021, près de 6900 civils ont été tués par les militaires. Près de 23'000 personnes restent détenues. Et près de 180 ont été condamnées à la peine capitale après des procès considérés par le Haut-Commissariat comme inéquitables. Ces dernières années, l'ONU a dénoncé des actes équivalant à des crimes contre l'humanité et crimes de guerre.
La situation humanitaire se détériore. Près de 3,5 millions de personnes au total ont été déplacées et plus de 21 millions ont besoin d'une assistance. Selon les estimations, 1,3 million sont réfugiées dans d'autres pays et sont confrontées à des conditions difficiles. Et quatre personnes sur cinq se trouvent sous le seuil de pauvreté.
/ATS