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Plus de 90 ONG pour une session du Conseil des droits de l'homme

27.04.2023 10h00

Plus de 90 ONG pour une session du Conseil des droits de l'homme

Les ONG souhaitent que le Haut commissaire de l'ONU aux droits de l'homme Volker Türk désigne un mécanisme d'investigation de trois membres sur le Soudan (archives).

Photo: KEYSTONE/SALVATORE DI NOLFI

Plus de 90 ONG demandent une session spéciale du Conseil des droits de l'homme de l'ONU sur le Soudan. Dans une lettre dévoilée mercredi soir à Genève, elles appellent au lancement d'un mécanisme d'investigation internationale.

Pour être organisée, une session spéciale doit être soutenue par un tiers des 47 membres de l'instance onusienne au moins. Parmi les dizaines d'ONG qui leur demandent de prévoir une réunion figurent notamment Amnesty International (AI) ou l'Organisation mondiale contre la torture (OMCT).

Face aux possibles violations, elles souhaitent que le Haut commissaire aux droits de l'homme Volker Türk désigne pour un an un mécanisme indépendant de trois membres, aux côtés de l'expert indépendant qui suit la situation depuis le coup d'Etat de 2021. Au total, plusieurs centaines de civils ont été tués dans les affrontements entre soutiens de deux généraux putschistes.

Plus de 60% des centres de santé de Khartoum sont fermés en raison des violences, a indiqué l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Elle redoute de nombreux décès en raison de maladies dans les prochains mois. Plusieurs suspects de crimes contre l'humanité qui étaient détenus dans le pays disent eux s'être enfuis grâce aux affrontements.

De son côté, Médecins Sans Frontières (MSF) a pu acheminer récemment du matériel à un centre de santé de Khartoum, avant le cessez-le-feu entré en vigueur mardi. Plus de 400 personnes ont aussi pu être soignées dans un hôpital qu'elle soutient dans une autre ville. Une prise en charge est aussi menée dans d'autres structures aidées par l'organisation dans le pays.

En revanche, des membres du personnel de l'ONG se sont relocalisés avec leurs proches dans des régions plus sûres. Certains prévoient de quitter le pays. Le dispositif d'urgence de MSF va lui entrer au Soudan dès qu'il le pourra, selon l'organisation.

/ATS