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Pour la 1ère fois, une majorité de Suédois pour l'adhésion à l'Otan

04.03.2022 12h43

Pour la 1ère fois, une majorité de Suédois pour l'adhésion à l'Otan

La Russie répète depuis plusieurs années qu'une adhésion de l'un ou de l'autre des deux pays nordiques à l'Otan aurait "des conséquences politiques et militaires graves". Ici, Jens Stoltenberg, secrétaire général de l'organisation.

Photo: KEYSTONE/AP/Czarek Sokolowski

Pour la première fois, une majorité de Suédois sont favorables à l'adhésion à l'Otan. Un basculement de l'opinion provoqué par l'invasion de l'Ukraine par la Russie, selon un sondage publié vendredi.

En un mois, le nombre de partisans d'une adhésion dans l'opinion a bondi de neuf points pour atteindre un record absolu de 51%, tandis que ceux qui y sont opposés tombent à 27%, une chute de dix points, selon ce sondage de l'institut Demoskop. Le nombre d'indécis est quasi stable, à 22%, selon le sondage publié par le quotidien Aftonbladet.

Un premier sondage publié vendredi avait montré une très forte poussée des partisans de l'adhésion, mais sans majorité. La guerre en Ukraine a également fait basculer l'opinion en Finlande avec là aussi une majorité pour la première fois.

Dans l'immédiat, la Suède et la Finlande ont écarté l'idée d'une candidature à l'alliance militaire, mais le débat est complètement relancé y compris parmi des partis historiquement opposés.

Menaces russes

La Russie répète depuis plusieurs années qu'une adhésion de l'un ou de l'autre des deux pays nordiques aurait 'des conséquences politiques et militaires graves', un avertissement réitiré vendredi dernier par le ministère des Affaires étrangères.

Le président finlandais, qui doit rencontrer Joe Biden vendredi à Washington, a appelé jeudi son pays à 'garder la tête froide' sur la question de l'Otan.

Suède et Finlande sont officiellement non alignées, bien que toutes deux partenaires de l'Otan depuis le milieu des années 1990 et ayant tourné la page de leur neutralité à la fin de la Guerre froide.

En Suède, l'opinion était majoritairent défavorable à une adhésion à l'Otan jusqu'à l'annexion de la Crimée par la Russie en 2014. Depuis, opinions favorables et défavorables étaient jusqu'ici dans des étiages similaires.

/ATS