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Près de 400 personnes manifestent contre l'extrême droite à Annecy

24.05.2023 06h45

Près de 400 personnes manifestent contre l'extrême droite à Annecy

De l'Alsace à la Haute-Savoie, l'actualité des départements proches de la Suisse.

Photo: De l'Alsace à la Haute-Savoie, l'actualité des départements proches de la Suisse.

Environ 360 personnes ont défilé mardi à Annecy lors d'un 'rassemblement citoyen' organisé en réponse à une manifestation non déclarée de l'extrême droite le 16 mai, a indiqué la préfecture.

Le rassemblement 'contre les manifestations de l'extrême droite, contre la diffusion de paroles racistes, contre la banalisation de l'extrême droite' a été organisé à l'initiative de l'Union locale de la CGT Annecy, qui avait également requis une audience auprès de la préfecture. De nombreux autres syndicats et organisations politiques se sont ralliés au mot d'ordre.

Le maire écologiste d'Annecy, François Astorg, avait pour sa part appelé le conseil municipal, réuni lundi, à voter 'à titre exceptionnel et compte-tenu de cette actualité saisissante (...), un voeu républicain, afin de rappeler que le caractère xénophobe et les valeurs d'extrême-droite de cette marche ne sauraient perdurer dans notre ville'.

Organisateur en procès

Le défilé du 16 mai, fort d'une quarantaine de personnes, dont certaines cagoulées et scandant des slogans d'extrême droite, avait conduit le parquet d'Annecy, saisi par la préfecture de Haute-Savoie, à ouvrir une enquête.

Le préfet s'était ému d'un événement 'organisé dans le secret', alors que les risques qu'il donne lieu à une incitation publique à la haine, à la violence ou à la discrimination (...) auraient pu justifier une interdiction de manifestation'.

Le parquet d'Annecy a de son côté annoncé mardi avoir identifié l'organisateur de la manifestation, qui a 'été entendu par les services de police le 22 mai 2023 et a reconnu les faits'.

Il devra comparaître devant le tribunal correctionnel d'Annecy le 22 septembre 2023 des chefs d'organisation d'une manifestation sur la voie publique sans autorisation. Il risque six mois d'emprisonnement et 7500 euros d'amende, selon le parquet.

/ATS