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Quatre morts, 29 disparus et un survivant au large des Canaries

02.10.2022 16h25

Quatre morts, 29 disparus et un survivant au large des Canaries

L'Ile des Canaries est régulièrement confrontée au passage ou à l'échouage d'embarcations de migrants (Archives).

Photo: KEYSTONE/EPA EFE/RAMON DE LA ROCHA

Les secours en mer espagnols ont indiqué dimanche avoir retrouvé quatre morts à bord d'un bateau de migrants qui transportait à l'origine 34 personnes, au large des Canaries. Il n'y a pour l'heure qu'un survivant, les 29 autres étant portés disparus.

L'unique survivant avait été secouru quelques heures plus tôt, en pleine nuit, par un navire marchand.

L'ONG de défense des migrants Caminando Fronteras a indiqué de son côté sur Twitter avoir reçu un appel de détresse de ce même bateau le 24 septembre, quelques heures seulement après son départ des côtes du Sahara occidental 'avec 34 personnes à bord'.

Après une semaine sans nouvelles, un bateau a été repéré au sud des Canaries avec à bord 'un homme de 26 ans complètement épuisé et quatre corps. Quelques heures plus tard, nous savions qu'il s'agissait du bateau qui était parti avec 34 personnes à bord', a-t-elle expliqué.

'Les 29 autres ont été avalées par l'océan [...] une nouvelle tragédie sur l'une des voies les plus dangereuses pour les migrants, la route des Canaries', archipel espagnol situé dans l'Atlantique, au large du Maroc, a-t-elle ajouté.

Le bateau a été retrouvé par les secours en mer espagnols à quelque 280 km de l'île de Gran Canaria.

Près de 1000 morts en 2022

Depuis le début de l'année, quelque 11'500 migrants ont réussi à faire la traversée vers les îles Canaries depuis l'Afrique, selon des chiffres du gouvernement espagnol arrêtés au 15 septembre. Selon Caminando Fronteras, 978 personnes sont mortes en tentant la traversée.

Au point le plus court, la côte marocaine est distante de seulement 100 km des Canaries. Mais la plupart des migrants viennent de plus au sud, certains partant de Mauritanie, à 1000 km de là. La route est particulièrement dangereuse car l'océan compte de nombreux courants.

Le nombre de migrants tentant la traversée a commencé à augmenter nettement à partir de fin 2019, lorsque l'intensification des patrouilles dans la Méditerranée a réduit les passages de ce côté-là.

/ATS