Récidiviste condamnée pour des appels malveillants aux pompiers
Une femme de 42 ans s'est vu infliger lundi une peine de 10 mois de prison par le tribunal de Montluçon pour avoir recommencé à harceler les secours. Elle avait déjà été condamnée en avril pour des milliers d'appels aux pompiers.
368 appels comptabilisés aux pompiers de l'Allier entre sa sortie de prison, le 9 octobre et le 19 novembre. S'alcoolisant massivement, cette femme appelait pour parler ou se plaindre.
Parfois, des interventions ont été nécessaires car elle affirmait s'être plantée un couteau dans la main, s'être défenestrée ou alors qu'il y avait le feu chez elle.
Quand les secouristes sont arrivés à son domicile, le 28 novembre et le 2 décembre pour des malaises et une blessure à la tête, elle s'en est pris à eux, les a accusés de viol, a frappé l'un d'eux et tenté de badigeonner un autre avec son sang alors qu'elle se sait atteinte d'une hépatite C.
Devant le tribunal lundi, la quadragénaire, jugée en comparution immédiate, a assuré notamment que les pompiers ne l'avaient pas comprise au téléphone.
Dix-sept interventions
'Les pompiers ne sont pas SOS Amitié, la prévenue ne se remet pas du tout en question, et on ne peut que l'empêcher de nuire', a déploré le substitut du procureur Christophe Da Costa, qui a requis dix mois de prison ferme.
L'avocat des pompiers et du Service départemental d'intervention et de secours (SDIS) 03, Me Michel Pradillon, a estimé que 'le coût des 17 interventions chez cette dame dépass(ait) les 1200 euros', et surtout qu'elles auraient pu se faire au détriment d'autres plus importantes.
L'avocate de la prévenue, Me Valérie Bourg a quant à elle rappelé la grande détresse sociale de sa cliente, très isolée, ainsi que ses problèmes psychiatriques. Elle a également fait valoir que dans la précédente affaire, un expert avait conclu à une altération du discernement.
L'altération du discernement a également été retenue lundi par le tribunal qui a assorti sa condamnation de 10 mois de prison ferme d'un maintien en détention, 5 ans d'interdiction de séjour dans l'Allier, et l'obligation d'indemniser les victimes.
/ATS