Russie-USA: les pourparlers de Genève vont-ils relâcher la pression?
Près de sept mois après la rencontre de J. Biden et V. Poutine, les pourparlers de Genève sont moins spectaculaires mais beaucoup plus intenses en termes diplomatiques.
Après la première rencontre entre les deux chefs d'État, la situation s’est envenimée, le ton des derniers échanges téléphoniques était glacial en fin d’année. Ces rencontres de Genève ont pour objectif de faire baisser la pression d’un ton pour éviter l’intervention militaire en Ukraine. Dans les grandes lignes, les américains attendent que les russes retirent leurs forces à la frontière ukrainienne. Les Russes attendent que les Américains demandent aux forces de l’OTAN de rester positionnées à l’ouest. Les délégations sont conduites par la secrétaire d’Etat adjointe américaine Wendy Sherman et le vice-ministre russe Sergueï Riabkov.
Genève suffira-t-elle à apaiser les tensions?
L’intention de pacifier les relations reste présente mais cela pourrait bien se limiter à un dialogue de façade. Rien ne sera scellé à Genève. Avant la rencontre ce matin Wendy Sherman l’a rappelé dans un tweet: “Nous avons clairement indiqué que nous ne discuterons pas de la sécurité européenne sans nos alliés et partenaires.” La veille son homologue russe avait souligné à l’issu d’un dîner de travail: “la discussion a été compliquée, elle ne pouvait pas être simple”. Genève constitue juste une étape au processus de discussion. Deux autres séquences décisives se déroulent cette semaine: la réunion OTAN-Russie Bruxelles mercredi, puis une séance à l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) à Vienne le lendemain. Si aucun signe de désescalade n’est amorcé, une action de terrain en Ukraine pourrait alors devenir de plus en plus probable.