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Sept morts dans des violences touchant deux universités américaines

14.11.2022 16h04

Sept morts dans des violences touchant deux universités américaines

Une des deux universités touchées, à Charlottesville, en Virginie.

Photo: KEYSTONE/AP/Steve Helber

Trois membres de l'équipe de football américain de l'Université de Virginie, dans l'est des Etats-Unis, ont été tués dimanche soir lors d'une fusillade. Le suspect, un ancien coéquipier, a été arrêté. Quatre autres étudiants ont été abattus dans un autre Etat.

En Virginie, deux autres étudiants ont été blessés, dont l'un grièvement, a précisé le président de cette université, Jim Ryan.

Le chef de la police locale, Timothy Longo, a ajouté que le suspect, un étudiant de l'université âgé de 22 ans, avait été arrêté et inculpé pour meurtre.

Il a été interpellé dans une banlieue de Richmond, à une centaine de kilomètres du campus principal de l'Université de Virginie (UVA) à Charlottesville, selon la police du comté d'Henrico.

Une équipe d'UVA chargée d'enquêter sur les étudiants pouvant poser une menace sécuritaire avait déjà été saisie au sujet du suspect, après un signalement indiquant qu'il possédait un pistolet, mais aucune arme n'avait été retrouvée, a précisé Timothy Longo.

La fusillade a eu lieu à bord d'un bus au moment où les étudiants revenaient d'une excursion où ils avaient assisté à une pièce de théâtre, a indiqué de son côté le président Jim Ryan.

'Fusillade insensée'

Le campus, bouclé toute la nuit et quadrillé par des patrouilles et des hélicoptères à la recherche du suspect avant son arrestation, a désormais rouvert, a souligné M. Ryan. Les cours de la journée ont été annulés.

La Maison Blanche a fait part lundi de ses condoléances aux familles des victimes, condamnant 'une fusillade insensée' et appelant le Congrès à un durcissement des lois sur les armes individuelles.

'Trop de familles à travers l'Amérique doivent supporter le terrible fardeau de la violence par armes à feu', a écrit la porte-parole de l'exécutif, Karine Jean-Pierre dans un communiqué. 'Nous devons interdire les fusils d'assaut pour retirer ces armes de guerre des rues américaines', a-t-elle poursuivi.

'C'est un jour d'une tristesse inouïe', a déclaré pour sa part Tim Ryan. 'Toute l'université est en deuil ce matin.'

Le gouverneur de Virginie, Glenn Youngkin, évoquant sur Twitter une 'tragédie horrible' où les vies des familles ont été 'transformées pour toujours', a salué le travail des forces de l'ordre ayant conduit à l'arrestation.

Débat récurrent

Les fusillades en milieu scolaire sont courantes aux Etats-Unis, et relancent chaque fois le débat sur un meilleur encadrement des armes à feu.

En avril 2007, une telle tragédie avait déjà frappé la Virginie: un étudiant déséquilibré avait abattu 32 personnes sur le campus de l'université Virginia Tech, à Blacksburg, avant de se suicider.

Le sénateur démocrate de Virginie, Tim Kaine, s'est dit lundi sur Twitter 'profondément ému d'apprendre que de nouveaux habitants de Virginie ont été anéantis par la violence par armes à feu'.

Drame dans l'Idaho

L'émotion provoquée par ce drame a été encore amplifiée par l'annonce de la découverte dimanche des corps sans vie de quatre étudiants d'un autre établissement, l'Université de l'Idaho (nord-ouest).

'C'est avec une grande tristesse que je partage avec vous l'information dont l'université a été notifiée aujourd'hui sur la mort de quatre étudiants de l'Université de l'Idaho qui vivaient hors du campus et auraient été victimes d'homicide', a déclaré le président de cet établissement, Scott Green, dans un communiqué.

La police de la ville de Moscow, où ont été retrouvés les corps, a ouvert une enquête.

Les forces de l'ordre considèrent toutefois que la situation ne présente pas de 'menace directe', a ajouté M. Green.

Un troisième incident a ajouté aux tensions lundi matin, lorsque l'université Oakland, près de Detroit, dans le Michigan (nord), avait demandé à ses étudiants et personnels de ne pas se rendre sur son campus, où la police recherchait deux suspects armés, avant d'indiquer quelques heures plus tard que tout était revenu à la normale.

/ATS