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Sur TF1, Macron réinvestit tous azimuts la politique française

14.05.2025 00h34

Sur TF1, Macron réinvestit tous azimuts la politique française

L'intervention d'Emmanuel Macron sur TF1 a duré plus de trois heures.

Photo: KEYSTONE/EPA/LUDOVIC MARIN / POOL

Le président français Emmanuel Macron a longuement abordé, mardi sur la chaîne télévisée TF1, de nombreux aspects de la politique française. Il a évoqué des pistes de référendums, tout en défendant âprement son bilan, notamment la réforme des retraites.

Pendant plus de trois heures, répondant au journaliste Gilles Bouleau et à plusieurs intervenants, le chef de l'État a semblé tourner une page mardi soir. Il a esquissé quelques pistes, prônant notamment la tenue 'dans les prochaines semaines d'une 'conférence sociale'.

Le 'financement de notre modèle social' repose 'beaucoup trop sur le travail', a jugé M. Macron, qui souhaite également l'ouverture d'une 'négociation sociale' sur 'la qualité' et 'l'évolution des formes de travail'.

Attendu sur le sujet, Emmanuel Macron a expliqué 'ne rien s'interdire' en matière de référendum, sans pour autant annoncer de projet arrêté de consultation des Français.

'Je souhaite qu'on puisse organiser une consultation multiple, c'est-à-dire un référendum, plusieurs référendums dans les mois qui viennent', a-t-il précisé, évoquant notamment la question des temps scolaires ou encore celle de l'accès aux réseaux sociaux pour les moins de quinze ans.

Politique fiscale et retraites

Interrogé sur la fin de vie, après un témoignage de l'ancien journaliste Charles Biétry atteint de la maladie de Charcot, il a dit souhaiter que la loi en cours d'examen 'soit votée' au Parlement. Mais sans exclure d'en appeler aux Français en cas de désaccord entre les deux chambres.

Il a également répondu 'pourquoi pas' à l'idée de référendum sur les finances publiques prônée par François Bayrou, dont il attend cependant encore 'le plan'. Il a en revanche rejeté l'hypothèse d'un référendum sur les questions d'immigration, hors cadre de la constitution, malgré les demandes répétées de la droite et de l'extrême droite.

Pour le reste, le président a longuement défendu son bilan économique et social, de sa politique fiscale menée dès 2017 à la réforme des retraites adoptée sans vote par l'article 49.3, un an après sa réélection. Pas question pour lui d'accepter un référendum sur cette réforme, comme le lui a suggéré la secrétaire générale du syndicat CGT, Sophie Binet.

Insécurité et immigration

M. Macron a rappelé avoir été réélu en prônant une réforme des retraites. 'En face de vous, vous aviez l'extrême droite. Même moi j'ai voté pour vous', lui a rétorqué Mme Binet.

Confronté au maire de Béziers Robert Ménard sur les questions d'insécurité et d'immigration, M. Macron a dit vouloir une loi étendant les pouvoirs des polices municipales.

Il s'est également dit favorable à une participation des détenus à leurs frais de détention, idée défendue par le garde des Sceaux Gérald Darmanin, et à la location, 'si besoin était', de places de prison à l'étranger. Tout comme il a opiné en faveur de l'interdiction des mariages si un futur époux réside de façon irrégulière en France.

/ATS