Trois policiers en garde à vue à Paris après avoir tiré

Le 36, Quai des Orfèvres à Paris, où siège encore la police judiciaire (Archives).

Les trois policiers qui ont tiré samedi sur une voiture à Paris ont été placés dimanche après-midi en garde à vue. Ils ont blessé grièvement le conducteur et sa passagère, soupçonnés d'avoir voulu échapper à un contrôle.

L'état de santé de l'homme, blessé au thorax, s'est amélioré mais la femme, touchée à la tête, se trouve toujours entre la vie et la mort, selon une source proche de l'enquête.

Les trois policiers auditionnés par l'Inspection générale de la police nationale (IGPN) sont deux hommes et une femme, a-t-on appris de source policière. Leurs gardes à vue peut durer jusqu'à quarante-huit heures. Elles se justifient notamment au regard de la gravité des blessures, selon la source proche de l'enquête.

Deux enquêtes ont été ouvertes, l'une confiée à l'IGPN visant les policiers, l'autre à la police judiciaire parisienne visant les occupants de la voiture pour tentative d'homicide sur personnes dépositaires de l'autorité publique.

Les faits se sont déroulés en fin de matinée samedi dans le XVIIIe arrondissement, dans le nord de la capitale.

La voiture fonce sur les policiers à vélo

Des policiers à VTT ont d'abord remarqué 'une voiture avec quatre passagers dont l'un ne portait pas sa ceinture de sécurité', avait relaté samedi une autre source policière.

Alors qu'ils s'en approchent, la voiture 'prend la fuite à très vive allure'. Un peu plus loin, alors que les policiers tentent à nouveau de le contrôler, le conducteur démarre à nouveau et 'fonce sur l'équipage de policiers à VTT', selon le récit de la police.

Les fonctionnaires 'font alors usage de leurs armes' à plusieurs reprises et blessent gravement 'le conducteur et un passager', transportés à l'hôpital, selon la source policière.

Les deux passagers arrière, un homme et une femme, n'ont pas été blessés et ont commencé à être entendus samedi, selon la source proche du dossier.

'Certains des occupants sont connus des services. Ils disent avoir consommé de l'alcool et du cannabis', avait rapporté une autre source proche du dossier.