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Un détenu de Guantanamo libéré et renvoyé en Arabie saoudite

09.03.2023 03h38

Un détenu de Guantanamo libéré et renvoyé en Arabie saoudite

La libération de Ghassan Abdullah al Sharbi signifie qu'il reste 31 détenus à Guantanamo (archives).

Photo: KEYSTONE/AP/BRENNAN LINSLEY

Les Etats-Unis ont annoncé mercredi soir d'un nouveau détenu de la prison de Guantanamo et le renvoi en Arabie saoudite. L'homme de 48 ans, un ingénieur capturé après les attentats du 11 septembre 2001, n'a jamais été formellement inculpé.

Ghassan Abdullah al Sharbi avait été arrêté à Faisalabad au Pakistan avec un autre membre d'Al Qaïda en mars 2002. Il avait étudié l'aéronautique dans une université en Arizona, dans l'ouest des Etats-Unis d'Amérique, et le pilotage aux côtés de deux des pirates de l'air d'Al Qaïda dans le cadre des attentats du 11 septembre.

Le Pentagone avait envisagé certains chefs d'accusation contre Ghassan Abdullah al Sharbi, mais avait abandonné l'idée en 2008, tout en continuant de le détenir en tant que combattant ennemi au sein de la prison de la base militaire de Guantanamo, sur l'île de Cuba.

Son statut est demeuré incertain jusqu'à l'an dernier: jamais inculpé, mais également jusque-là jamais considéré comme libérable.

Encore 31 détenus

En février 2022, une commission du Pentagone qui gère les demandes de libération, avait décrété que ce natif de Jeddah en Arabie saoudite pouvait être libéré, puisqu'il n'occupait pas de position de dirigeant au sein d'Al Qaïda et respectait les règles en détention. Des années auparavant, il avait pourtant été étiqueté comme prisonnier hostile.

Sa décision indiquait qu'il était apte à entrer dans le programme de réhabilitation mis en place par l'Arabie saoudite à destination de djihadistes radicaux, dont le but est de changer lentement leurs points de vue tout en s'assurant qu'ils restent surveillés dans leur retour à la vie civile.

La libération de Ghassan Abdullah al Sharbi signifie qu'il reste 31 détenus à Guantanamo. A son pic, la prison en comptait près de 800. Sur ces 31, 17 sont éligibles à un transfèrement. Le Pentagone et le département d'Etat américain cherchent des pays prêts à les accepter.

/ATS