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Un historien veut la réorganisation du Fonds national suisse

09.04.2023 03h34

Un historien veut la réorganisation du Fonds national suisse

Selon l'historien Sacha Zala, le Fonds national suisse (FNS) passe à côté des besoins des sciences humaines et sociales (archives).

Photo: KEYSTONE/VALENTIN FLAURAUD

Le Fonds national suisse (FNS) ne remplit plus sa mission d'encouragement de la recherche et doit être dissous et réorganisé, selon l'historien Sacha Zala. Le FNS ne comprend rien aux besoins des sciences humaines et sociales, estime le professeur.

'Nous devons créer de nouvelles structures: une fondation pour chacun des trois domaines de recherche - sciences naturelles et ingénierie, biologie et médecine ainsi que sciences humaines et sociales', propose Sacha Zala dans un entretien à la NZZ am Sonntag. Ou alors plusieurs fondations pour la promotion de projets, de carrières et d'infrastructures, par exemple de bases de données et d'éditions de textes et sources.'

On passe à côté des besoins des sciences humaines et sociales, critique le professeur d'histoire à l'Université de Berne, également directeur du centre de recherche Dodis qui édite les documents diplomatiques suisses. 'Le FNS ne comprend pas que nos recherches ont un lien fort avec l'espace culturel dans lequel elles sont produites'.

'Chez nous, l'interaction entre la société et la science est beaucoup plus étroite que dans les sciences naturelles', poursuit M. Zala. Le FNS veut maintenant supprimer l'encouragement des doctorats, qui est central pour son domaine, déplore-t-il.

Pour M. Zala, qui préside aussi la Société suisse d'histoire (SSH), la culture scientifique encouragée par le FNS favorise un profil qui se situe 'entre l'aventurier et l'imposteur'. Presque toute l'énergie est investie dans le marketing de la requête, ce qui a fait fleurir une véritable industrie des requêtes. 'Il faut promettre la lune, mais le résultat n'intéresse presque personne.'

/ATS