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Un homme jugé à Annecy pour le meurtre de sa compagne

27.03.2022 09h00

Un homme jugé à Annecy pour le meurtre de sa compagne

L'accusé a avoué être à l'origine de la mort de sa compagne. Il risque la réclusion à perpétuité (image d'illustration).

Photo: KEYSTONE/PETER KLAUNZER

Un homme sera jugé à partir de lundi devant la cour d'assises de la Haute-Savoie, à Annecy, pour le meurtre de sa compagne. Le corps de la victime avait été retrouvé en août 2019 dans une valise.

L'accusé, 47 ans, qui aurait agi par 'jalousie', avait été arrêté le 18 août 2019 au volant d'une voiture sur la commune de Doussard, près du lac d'Annecy. A bord du véhicule se trouvaient ses deux enfants de six et neuf ans et le cadavre de sa compagne, enfermé dans une valise cadenassée, rangée dans le coffre.

L'homme avait lui-même annoncé à des membres de sa famille quelques heures auparavant avoir tué sa compagne de 37 ans. Les enquêteurs ont donc pu le pister à son retour d'Italie, où il a fait un aller-retour pour voir un cousin avant de rentrer en France 'se livrer', selon son avocat. 'Il n'a pas tenté du tout de s'échapper', assure Me Marc Dufour à l'AFP.

Aveux

La mort de la victime, par strangulation, est survenue dans la nuit du 16 au 17 août 2019 dans l'appartement du couple à Annecy. L'accusé 'reconnaît être l'auteur du décès', indique son avocat, mais il évoque 'une dispute'. Durant l'instruction, l'accusé a contesté avoir voulu tuer sa compagne, mais avoué lui avoir porté de nombreux coups et l'avoir étranglée.

'Il voulait avoir le code de son téléphone portable parce que ça faisait très longtemps qu'il pensait qu'elle avait un amant attitré', explique Me Dufour. Pour lui, la 'jalousie' est au coeur de l'affaire, ainsi que la perspective d'une séparation. 'A l'évidence, elle souhaitait partir. (...) Je pense que cette perte de l'être cher, c'est un deuil absolument impossible qui conduit au drame'.

La présence de serflex (colliers de serrage) aux poignets, chevilles et autour du cou de la victime a été présentée par l'accusé, lors de ses auditions, comme une sorte de jeu sexuel, qui aurait ensuite dégénéré.

Cette version est 'complètement hors sujet', selon le vice-procureur de la République d'Annecy, Pierre Filliard. Avocat général au procès, il considère que la 'volonté de tuer' est bien présente dans ce dossier qu'il qualifie 'd'homicide conjugal'.

Jugé pour meurtre sur conjoint, l'accusé est incarcéré depuis le 20 août 2019 au centre pénitentiaire d'Aiton (Savoie). Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.

/ATS