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Un record de 71,1 millions de déplacés internes fin 2022

11.05.2023 07h00

Un record de 71,1 millions de déplacés internes fin 2022

De nombreuses personnes supplémentaires ont été déplacées l'année dernière dans différents pays (archives).

Photo: KEYSTONE/AP/SAM MEDNICK

Le nombre de déplacés internes dans le monde a atteint un record fin 2022. Au total, 71,1 millions de personnes faisaient face à cette situation, en augmentation de 20%, affirme jeudi à Genève le Centre international de surveillance des déplacements internes (IDMC).

Le nombre de mouvements au total l'année dernière est également sans précédent. Il s'est élevé à près de 61 millions, en augmentation de 60%, et plus d'un quart ont eu lieu en Ukraine, précise le rapport. Certaines personnes sont contraintes de se déplacer à plusieurs reprises.

'Les crises de déplacement augmentent', affirme la directrice de l'IDMC Alexandra Bilak. L'insécurité alimentaire, le changement climatique et les conflits sont notamment responsables de cette extension.

Et près de trois quarts des déplacés internes au total se trouvent dans 10 pays. Parmi eux figurent la Syrie, l'Afghanistan, la République démocratique du Congo (RDC), l'Ukraine, la Colombie, l'Ethiopie, le Yémen, le Nigeria, la Somalie et le Soudan.

Au total, près de 29 millions de déplacements sont liés aux conflits, trois fois plus que la moyenne de ces dernières années. De leur côté, les mouvements en raison des désastres ont augmenté de près de 40% par rapport à l'année précédente, à près de 33 millions, surtout avec les effets du courant froid La Niña. La sécheresse dans l'Est de l'Afrique a provoqué 2,1 millions de déplacements.

Trois quarts des pays qui font face à des difficultés alimentaires accueillent des déplacés internes. L'IDMC appelle à davantage d'investissements sur cette question. La directrice mentionne un 'besoin grandissant de solutions durables pour répondre à l'importance des défis auxquels sont confrontés les déplacés'. Celles-ci vont d'une assistance en liquidités à des dispositifs pour réduire les menaces contre ces personnes, ajoute l'institution.

/ATS