+20%: le prix des volants explose
Le badminton se heurte à une pénurie mondiale de volants en plume. Les prix ont grimpé de 20%, fragilisant les clubs locaux. À Genève, la situation reste maîtrisée, mais suscite de réelles inquiétudes.
Le volant en plume est devenu denrée rare. À Genève, les clubs de badminton tirent la sonnette d’alarme. Le prix des volants a explosé ces derniers mois. Principale accusée: la pénurie de plumes d’oies, matière première essentielle, dont la production ralentit en Chine, principal fournisseur.
«En Chine, il y a 250 millions de joueurs qui jouent deux fois par semaine. Il y a cette augmentation du nombre de joueurs qui est dûe à la politique des écrans. Ils veulent que les jeunes retournent au sport» explique Bruno Galent, responsable marketing pour FZ Forza & Victor. «De ce fait là, il faut beaucoup plus de plumes. Les fermiers sont pris à la gorge» continue-t-il.
Un tissu associatif fragilisé
Les prix ont augmenté de 15 à 20% selon les références. Exemple concret, un tube AS-30, vendu 37- il y a quelques mois, coûte désormais 44 francs Un coup dur pour les clubs, qui voient leur budget matériel exploser. Au Badminton Club Genève, le budget volants pour la saison prochaine passerait de 19’200 à 23’400 francs. «C'est vraiment une préoccupation, surtout pour les petits clubs. Il faut quand même bien réfléchir et anticiper avec nos fournisseurs» souligne Maurice Meyer, co-président du club genevois.
Certains clubs envisagent ainsi d’augmenter les cotisations ou de solliciter des aides supplémentaires. Le volant est devenu précieux. Mais encore faut-il réussir à se le procurer. Les délais de livraison s’allongent, les stocks s’amenuisent.
Pas de solution avant 2026
Cela oblige donc les clubs à anticiper ou se tourner vers d’autres solutions à l’instar des volants synthétiques. «On sait que dès 2026-2027, on aura des vraies solutions qui permettront aux clubs de respirer» explique Bruno Galent.
En attendant une amélioration de la situation, face à cette crise, les clubs genevois tentent de s’adapter, sans plumer leurs membres.