Carouge tombe avec les honneurs
Il n'y a pas eu une deuxième nuit de folie à Carouge après celle du 27 octobre. «Tombeur» du FC Bâle au tour précédent, Etoile Carouge a logiquement cédé devant Saint-Gall.
Dans un stade de la Fontenette à guichets fermés – 3660 spectateurs –, la formation de Peter Zeidler s'est imposée 2-1 sur des réussites du capitaine Lukas Görtler (23e) et du joker Alexandre Jankiewitz (66e). Etoile Carouge a sauvé l'honneur par Christian Konan à la 80e. Les pensionnaires de Promotion League ont offert la réplique espérée. Ils ont vraiment mis le feu dans la défense adverse en seconde période avant de prendre un coup terrible derrière la tête avec le 2-0 de Jankiewitz. Le but de Konan est toutefois venu rappeler que l'exploit des Genevois face au FC Bâle ne fut pas seulement le fruit du hasard.
«Une défaite au goût amer»
Du côté des Stelliens, il n'y a pas de regrets au vu de la prestation livrée face à un cador de Super League, mais le sentiment d'aller plus loin dans la compétition demeure pour Aurélien Chappuis:
«On est fiers de nous et de notre parcours, mais triste que ça se finisse. C'était jouable ce soir, [...] la fin de match laisse un goût d'amerthume»
Ravi de l'engouement autour de cette rencontre, l'entraineur Stellien Thierry Cotting est fier de ses joueurs et estime que le contrat est rempli:
«On a fait trembler Saint-Gall jusqu'à la 93e donc pour moi c'est mission accomplie, même s'il n'y a pas de su-sucre à l'arrivée»
Un Saint-Gall concentré pour son objectif de la saison
Finaliste l'an dernier face au FC Lucerne, le FC Saint-Gall a fait de la Coupe de Suisse son objectif principal pour cette seconde partie de la saison. La manière avec laquelle les Saint-Gallois ont mordu dans le ballon dans un début de match «sauvage» témoigne de leur implication totale dans cette compétition qu'ils n'ont enlevée qu'à une seule reprise, en 1969.
Bastien Thoma fut le meilleur acteur de ce quart de finale. Pour sa première titularisation sous ses nouvelles couleurs, l'ex-Sédunois a livré une performance de choix. Sans la malchance avec ses deux tirs sur le poteau juste avant la pause, il aurait pu offrir au FC Saint-Gall un succès bien plus «confortable». Placé sur le flanc gauche, il s'est affirmé comme le maître à jouer de son équipe. Prêté par Genk, il sera peut-être l'homme décisif pour Peter Zeidler. Celui qui emmènera l'équipe vers une seconde victoire en Coupe de Suisse après une très longue parenthèse de 43 ans.