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Breel Embolo: «Un match comme les autres»

23.11.2022 18h42 Clément Vuagnat avec ATS

Il le sait et il l'assume: Breel Embolo sera bien le personnage central de la rencontre de jeudi contre le Cameroun qui ouvrira le tournoi pour l'équipe de Suisse.

«Les émotions seront bien là. Je joue un match de Coupe, ce n'est pas rien, et contre le pays où je suis né, explique le Bâlois. Mais je prends ce match comme un match comme les autres. Je vais me préparer normalement, regarder aussi comme toujours les caractéristiques des défenseurs adverses. Je ressens de la pression, c'est vrai. Mais c'est une pression positive.»

«Nous sommes peut-être plus calmes»

Breel Embolo répète inlassablement que son choix de jouer pour la Suisse «était un choix pour la Suisse et non contre le Cameroun». Il suit toutefois avec une attention extrême le football camerounais avec un Samuel Eto'o qui, dans ses habits de président de la Fédération, entend gagner la Coupe du monde.

«Ce discours ne me surprend pas, lâche Breel Embolo. Samuel Eto'o a été un très grand joueur. Il est normal qu'il puisse nourrir un tel objectif. Par ailleurs, je sais que tout le pays est derrière son équipe du Cameroun. Elle reste sur une troisième place à la CAN et elle a tout de même éliminé l'Algérie en barrage pour disputer cette Coupe du monde. Prétendre que la Suisse est supérieure au Cameroun n'est pas juste. Il s'agit avant tout de deux équipes aux caractéristiques différentes. Qui veulent toutes les deux gagner. Nous sommes peut-être plus calmes, mais croyez-moi, nous voulons aussi remporter tous nos matches ici au Qatar.»

«Un autre rôle»

Cela commence bien sûr contre le Cameroun jeudi. «Nous avons besoin des trois points de la victoire. Il est primordial de bien entamer un tournoi», souligne Breel Embolo. Présent il y a quatre ans en Russie sans toutefois peser vraiment sur le jeu de l'équipe de Suisse avec une seule titularisation contre le Costa-Rica et trois introductions un peu trop neutres, l'attaquant de l'AS Monaco aborde le rendez-vous de Doha dans d'autres dispositions. «J'ai un autre rôle, plus axial. J'ai, surtout, gagné en expérience depuis quatre ans, explique-t-il. L'équipe aussi a changé. Gelson Fernandes et Valon Behrami ne sont plus là. Des joueurs se sont affirmés. Il y a aussi un nouveau coach, un nouveau système.»

Buteur à six reprises en Ligue 1 et à une reprise en Ligue Europa, Breel Embolo a réussi ses débuts à Monaco. «La Ligue 1 est plus physique que la Bundesliga. Peut-être qu'elle convient mieux à mes caractéristiques», dit-il. Il est vrai que le Bâlois ne cesse d'impressionner les observateurs par la puissance qu'il dégage. «Je n'ai pas encore atteint le 100 % de mon potentiel», avoue-t-il

A 25 ans, il estime bénéficier encore d'une très grande marge de progression. L'idéal serait qu'il passe un nouveau cap ces prochains jours pour s'affirmer pleinement comme le quatrième as de l'équipe de Suisse avec Yann Sommer, Manuel Akanji et Granit Xhaka.