Patrick Tran: «Nous sommes encore en apprentissage»
Genève Volley est dos au mur. Sèchement battues lors du premier acte des playoffs à Neuchâtel samedi, les joueuses d'Andi Vollmer doivent réagir ce weekend si elles ne veulent pas voir leur saison se terminer.
Le NUC est une montagne. Le volleyball suisse le sait depuis un petit moment, les joueuses neuchâteloises dominent la hiérarchie nationale depuis maintenant quatre ans avec trois titres remportés.
Pourtant, Genève Volley n'a de loin pas été ridicule lors des confrontations en championnat cette saison. Deux défaites, certes, mais en réussissant à prendre à chaque fois deux manches aux doubles championnes en titre. Mais samedi, il n'y a pas eu photo, le NUC s'imposant trois sets à zéro sans discussion (25-13, 25-14, 25-15).
Déçus par la manière
Au-delà du résultat, logique sur le papier, c'est le scénario du match qui peut causer des regrets aux genevoises. Le NUC a tout simplement été trop fort, trop puissant. «On espérait montrer un meilleur visage, regrette le Président du club, Patrick Tran. On savait qu'elles étaient dans le dur mais le coeur des championnes a parlé, elles se sont mises en mode playoffs».
Pour Patrick Tran, Genève Volley n'a pas assez dicté son tempo samedi, laissant Neuchâtel diriger les échanges. Il était alors facile pour le NUC d'imposer sa force physique et d'enchaîner les points rapidement.
«Rêver grand»
Genève Volley n'a désormais plus le choix, il va falloir s'imposer samedi à domicile pour rester en vie. Pour son Président, l'exploit est possible. «Ce n'est pas vraiment passé loin contre le NUC cette saison, rappelle-t-il. Nous avons remporté des premières victoires contre des équipes plus fortes sur le papier. La surprise est possible et nous allons travailler dur pour cela».
Une saison en deux temps
A l'heure de tirer (peut-être prématurément) le bilan, Patrick Tran divise la saison en deux parties distinctes. Un automne compliqué où il admet des erreurs de recrutement. Un hiver plus positif avec l'arrivée de nouvelles imports. Le club devient selon lui plus professionnel, les joueuses s'entraînant désormais deux fois par jour. «Andreas Vollmer (entraîneur depuis l'été dernier) impose petit à petit sa patte, met les moyens là où il faut», développe-t-il.
Dans deux ans en Coupe d'Europe ?
Genève Volley va régulièrement en playoffs depuis plusieurs saisons, c'est un fait. Pourtant, il y a comme l'impression que l'équipe plafonne au niveau des quarts de finale. Mais alors comment progresser ? «En embauchant les bonnes personnes aux bonnes places», répond le Président.
Mais le nerf de la guerre est aussi financier. Selon Patrick Tran, il faudrait doubler le budget pour arriver à régater avec les équipes mieux classées actuellement. Concrètement, une manne d'un millions de francs serait nécessaire.
Sur le long-terme, une place dans le top 5 est visée ainsi qu'une qualification européenne. Il reste deux ans au Président pour y arriver selon ses propres délais.