Sport

Bryan Colon, des parquets aux studios

20.03.2023 15h56 Clément Vuagnat

Bryan Colon

Les Lions de Genève connaissent une saison difficile. La victoire samedi face à Union Neuchâtel, avec un nouvel entraîneur aux manettes, relance un peu l’équipe dans la course au top 4. Dans la difficulté, les Lions peuvent en tout cas compter sur un capitaine exemplaire. Arrivé l’été passé en provenance, justement, d’Union Neuchâtel, le meneur Bryan Colon a fait l’unanimité d’emblée dans le club du Pommier.

En ce mercredi soir, l’atmosphère est lourde à la salle du Pommier. Les Lions de Genève viennent de s’incliner face à Boncourt en montrant un pâle visage. La crise de résultats guette et Bryan Colon, en bon capitaine, n’hésite pas à user de mots forts en interview d’après-match. «On ne veut pas faire l'effort, on ne veut pas se battre pour les coéquipiers, déplore-t-il. Il faut que chacun se regarde devant la glace et fasse son auto-critique car là, ça devient grave».

Pourtant, le meneur avait donné de sa personne ce soir-là. 27 pts au total, 22 rien qu’en première mi-temps et des statistiques folles à 3pts. Mais le topscorer n’arrivait pas à perçevoir le positif après la rencontre. «J'ai profité des tirs que je pouvais prendre, ça m'a réussi ce soir mais ça ne sert à rien car il y a une défaite au bout».

Un exemple pour ses coéquipiers

Ces réactions en après-match disent tout de l’homme et du basketteur né il y a 31 ans en République Dominicaine. Bryan Colon est un battant. Il a dû s’accrocher pour devenir aujourd’hui l’un des meilleurs joueurs du championnat. Noé Anabir, son ami et coéquipier à Union Neuchâtel et aux Lions depuis trois ans, en parle le mieux. «Il aime la compétition, c'est un guerrier. Il va aller jusqu'au bout et parfois il dépassera la limite. Mais c'est une qualité, sa plus grande force», explique l'intérieur des Lions. 

Journaliste dans son temps libre

Dominant sur les parquets, Bryan Colon est aussi à l’aise derrière un micro. Depuis plus de deux ans, il anime un podcast où il reçoit des invités du monde du basket et d’ailleurs. Un concept qu’il veut lancer depuis longtemps. «La plupart des gens avec qui je partage un moment derrière un micro me voient différement au bout de quelques minutes, constate le meneur des Lions. Je trouve important de voir ce qui se cache derrière les personnes».

Une fois sa carrière terminée, Bryan Colon n’exclut pas une reconversion comme journaliste. Mais avant d’y penser, le meneur des Lions a encore plusieurs saisons devant lui pour inscrire quelques paniers et compléter son armoire à trophées.